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IAJP au Bénin: La prévention des crises en contexte électoral au cœur des débats

Une conférence sociale sur la prévention des crises en contexte électoral a été organisée le jeudi 19 janvier 2023 au Chant d’Oiseau de Cotonou par l’Institut des artisans de justice et de paix/ Le Chant d’Oiseau (IAJP/Co).  Le thème de cette conférence sociale est intitulé : « Prévention des crises en contexte électoral : responsabilité des organisations de la société civile et des politiques ». Ce thème a été développé par Dany Ayida, Directeur Résident Sénior du National Democratic (NDI ) en RDC et Afrique Centrale et Expert en gouvernance et en Gestion des Conflits.

 L’expert en gouvernance et en Gestion des Conflits, dans son développement , a laissé entendre qu’ aucun Etat n’est à l’abri des conflits électoraux.  Selon lui, cela nécessite la mise en place des mécanismes de prévention. De la configuration politique au système partisan, le Directeur Résident Sénior du National Democratic (NDI) en RDC et Afrique Centrale a insisté que la société civile et les acteurs politiques doivent nécessairement s’inscrire dans une dynamique permettant d’anticiper sur les incidents menaçant la cohésion nationale et la sécurité.  C’est pourquoi, il a demandé d’œuvrer en faveur d’un processus crédible où les contestations ne sont plus la règle mais l’exception.  

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Dany Ayida a révélé que 8 sur 10 élections sont contestées en Afrique. Les contestations, selon lui, concernent souvent les résultats, le cadre légal, le fichier électoral, la composition, la gestion ainsi que le financement des institutions en charge des élections. Il n’a pas manqué de déclarer qu’« un candidat mal formé et mal informé est une menace pour le scrutin qui, constitue le baromètre par excellence de l’état de gouvernance ».

Référence béninoise en terme de modèle démocratique

L’expert en gouvernance et en Gestion des Conflits a indiqué que depuis l’ouverture de la démocratie et du multipartisme au Bénin, les élections demeurent l’unique mode de désignation des mandataires publics. Il a fait savoir que cela est à l’actif du Bénin car beaucoup de pays n’ont pas gardé le cap.  Il a donné l’exemple de la sous- région où on voit aujourd’hui comment les coups d’Etat viennent balayer des régimes pourtant mis en place démocratiquement. C’est pour cela qu’il a félicité le Bénin d’avoir «su préserver le dispositif institutionnel de sa démocratie au point que l’alternance au pouvoir continue à s’opérer ».

 Mais selon Dany Ayida, bien que le Bénin ait toujours réussi à mettre en place des institutions démocratiques, il a laissé entendre que certaines institutions sont fragiles d’une part et d’autre part  certaines institutions sont trop puissantes et écrasent les autres. Pour lui, cela ne permet pas une régulation, une circulation normale du flux dans le corpus général de la République. C’est pour cela qu’il a précisé qu’il appartient aux Béninois d’y réfléchir. La séparation des pouvoir au sein de l’Etat, dit-il, « est un chantier à renforcer »

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 Le Directeur Résident Sénior du National Democratic (NDI) en RDC et Afrique Centrale a, d’ailleurs, reconnu qu’au fil des années, il y a une désaffection qui monte chez les citoyens vis-à-vis de la politique et des élections. Selon lui, cela se voit dans le faible taux de participation aux deux dernières élections législatives par exemple et que cela « interpelle à la fois la société civile et les partis politiques ».  Pour Dany Ayida, ceux qui n’y vont pas c’est qu’ils ne sont pas en phase avec une certaine situation par nécessairement avec le pouvoir mais peut-être que l’offre politique ne les intéresse plus.

 C’est pourquoi l’expert en gouvernance et en Gestion des Conflits a déclaré que les partis politiques sont interpellés pour penser à la meilleure façon de les intéresser. Il prévient que quand quelqu’un n’est plus intéressé, c’est que les décisions que l’Etat prend ou les décisions prises même au niveau des collectivités territoriales ne les intéressent pas. Et pour lui, ce sont ces gens-là qui sont recrutés par les grands bandits appelés « terroristes » .  Il a invité donc les dirigeants à avoir un regard sur « ces mécontents de la République ».

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