Le gouvernement français est dans le viseur de plusieurs ONG et associations de défenses des Droits de l’Homme. Alors que la France exprime son total soutien à l’Ukraine et reçoit sur son territoire plusieurs milliers de réfugiés ukrainiens, le pays d’Emmanuel Macron a tenté des expulsions vers la Syrie. Selon les organisations Amnesty international, La Cimade et Revivre qui dénoncent dans un communiqué commun les faits, il s’agit de « tentatives scandaleuses et illégales en droit international ». Les faits incriminés remontent à octobre 2022.
La procédure aurait été conjointement initiée par les préfectures de la Haute-Garonne et de Paris. Même si par la suite les personnes concernées ont été remises en liberté par le juge de la liberté et de la détention, elles ont été préalablement placées dans des centres de rétention administrative (Cra). Alors que l’un est à Toulouse, l’autre était au Mesnil-Amelot en banlieue parisienne. Cette procédure avait été engagée dans un contexte où les obligations internationales interdisent à la France de renvoyer une personne dans un pays où elle s’expose à « la mort, la torture et d’autres mauvais traitements ».
Peut-on expulser quelqu’un vers l’Ukraine?
« C’est choquant que dans une quête effrénée de l’exécution des OQTF (obligations de quitter le territoire français), les autorités viennent briser les engagements de la France, qui assure ne plus avoir de relations diplomatiques avec la Syrie », a pour sa part dénoncé Manon Fillonneau, responsable des questions migratoires chez Amnesty international auprès de l’Agence de presse française. « On n’imaginerait pas d’expulser quelqu’un vers l’Ukraine » aujourd’hui, a-t-elle poursuivi. Cette tentative d’expulsion vers la Syrie est dénoncée par les organisations dans un contexte où plusieurs milliers d’Ukrainiens sont pourtant réfugiés en France.
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