La tournée africaine qu’engage le président français Emmanuel Macron a été au cœur d’un décryptage fait par une scientifique. Il s’agit de Lova Rinel, chercheuse associée au think tank Fondation pour la recherche stratégique. A la faveur d’une interview qu’elle a accordée au Figaro, elle a évoqué les enjeux de ce voyage du président français. Elle a analysé, en effet, le sentiment anti-français qui se remarque sur le continent et beaucoup plus dans certains pays. Pour elle, il serait juste une erreur d’attribuer cette situation à la concurrence russe sur le continent. Selon la chercheuse associée au think tank Fondation pour la recherche stratégique, beaucoup d’autres facteurs peuvent expliquer la situation.
Elle a notamment cité la présence sur le continent des puissances étrangères telles que « la Chine, la Turquie, et même les États-Unis et l’Allemagne ». « La Chine tient, en Afrique, un discours proche de la Russie, mais fait moins de propagande. La Russie, elle, réalise un important travaille pour répandre le sentiment anti-français. La Turquie, quant à elle, nous accuse plutôt d’islamophobie, et propage ces éléments de langage en Afrique », a-t-elle détaillé. Elle n’a pas manqué de pointer du doigt la responsabilité de la France dans l’émergence de ce sentiment antifrançais sur le continent noir.
« Erreurs de verbiage »
Elle a identifié des « erreurs » commises par l’actuel locataire de l’Élysée dans son discours. « Il faut bien admettre, d’une part, qu’Emmanuel Macron a fait des erreurs de verbiage ; et d’autre part que les Français dans ces pays africains, notamment les militaires à la retraite, ont eu des comportements tout à fait nocifs et coloniaux. », explique Lova Rinel. « Et on retrouve ce phénomène avant tout dans les anciennes colonies, c’est assez problématique. Ainsi, le comportement des Français a participé à l’accroissement du sentiment anti-français », a-t-elle ajouté.
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