Russie: 25 ans de prison pour l’opposant Vladimir Kara-Mourza 

Le verdict est tombé pour l’opposant russe Vladimir Kara-Mourza : une condamnation à 25 ans de prison pour des accusations multiples, dont celle de « haute trahison ». Cette décision a été annoncée par un tribunal de Moscou, après un procès à huis clos, et survient dans un contexte plutôt tendu en particulier depuis le début de la guerre en Ukraine qui a démarré en Février de l’année dernière.

Les charges retenues contre M. Kara-Mourza sont graves : en plus de l’accusation de « haute trahison », il est également accusé d’avoir diffusé des « fausses informations » sur l’armée russe et d’avoir travaillé illégalement pour une organisation « indésirable ». Bien que les détails exacts de ces accusations ne soient pas encore clairs, il est évident que les autorités russes considèrent M. Kara-Mourza, un opposant russe âgé de 41 ans, comme une menace à leur sécurité nationale. Prenant la parole le 10 avril dernier, Vladimir Kara-Mourza s’était dit « fier » de son engagement politique. « Non seulement je ne me repens pas de tout cela, mais j’en suis fier », avait martelé l’opposant au régime de Vladimir Poutine.

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« Je sais aussi qu’un jour viendra où les ténèbres qui recouvrent notre pays se dissiperont (…) quand ceux qui ont instigué et déclenché cette guerre (en Ukraine) seront qualifiés de criminels, et non ceux qui ont essayé de l’arrêter« , avait poursuivi cet opposant de longue date en Russie. Cette nouvelle condamnation va à coup sûr suscité de nombreuses réactions en Occident. Déjà, le cabinet du chef de la diplomatie britannique James Cleverly a convoqué l’ambassadeur de Russie à la suite de l’annonce de la nouvelle de la condamnation de Vladimir Kara-Murza, qui possède la double nationalité britannique. L’information a été annoncée dans un communiqué.

« Vladimir Kara-Murza a fait preuve de courage :  Vladimir Kara-Murza a courageusement dénoncé l’invasion de l’Ukraine par la Russie pour ce qu’elle était : une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations unies.  Le manque d’engagement de la Russie à protéger les droits de l’homme fondamentaux, y compris la liberté d’expression, est alarmant. Nous continuons d’exhorter la Russie à respecter ses obligations internationales, y compris le droit de Vladimir Kara-Murza à des soins de santé appropriés. », aurait affirmé James Cleverly, selon le communiqué.

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