Le président français Emmanuel Macron a de façon voilée lancé une mise en garde à la Chine ce mercredi 5 avril alors qu’il a entamé à Pékin une visite d’État de trois jours. Le patron de l’Élysée a en effet déclaré que, « quiconque aiderait l’agresseur se mettrait dans la situation d’être complice d’une infraction au droit international ». Il fait ces déclarations dans un contexte où la Chine est soupçonnée de vouloir faire des livraisons d’armes à la Russie dans le cadre de la guerre en Ukraine.
Ces mots d’Emmanuel Macron interviennent également dans un contexte où la Chine s’est davantage rapprochée de la Russie au cours de ces derniers mois malgré l’isolement diplomatique dont fait l’objet Moscou. Il y a quelques mois, le patron de la diplomatie américaine avait solennellement mis en garde la Chine contre la tentation de fournir une aide militaire à la Russie, en pleine escalade des relations sino-américaines. Devant les caméras de CBS, le Secrétaire d’État américain, le 19 février déclarait notamment : «La Chine envisage de fournir un soutien létal à la Russie ».
L’officiel américain avait martelé qu’il s’agissait « essentiellement d’armes ». La Chine n’a pas tardé en cette période à balancer du revers de la main ces informations. «Ce sont les États-Unis qui fournissent sans cesse des armes sur le champ de bataille, pas la Chine », a déclaré Wang Wenbin, le porte-parole du ministère des affaires étrangères, au lendemain des propos du secrétaire d’État américain. Il a par la suite exhorter les États-Unis à «cesser de se défausser de leurs responsabilités » et de diffuser des «fausses informations ».
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