L’Afrique du Sud envisage de modifier sa lĂ©gislation pour lui permettre de dĂ©cider d’arrĂȘter ou non Poutine, qui est recherchĂ© par la Cour pĂ©nale internationale, a rapportĂ© la BBC. Cette dĂ©cision a suscitĂ© des dĂ©bats et des rĂ©actions diverses tant au niveau national qu’international. L’annonce de cette possible modification de la lĂ©gislation sud-africaine a pris de nombreuses personnes par surprise. La raison principale invoquĂ©e pour cette modification est la situation de Vladimir Poutine, le prĂ©sident russe, qui est recherchĂ© par la Cour pĂ©nale internationale pour des crimes prĂ©sumĂ©s.
PrĂ©cĂ©demment, l’Afrique du Sud avait invitĂ© Poutine a participĂ© Ă un sommet des dirigeants des BRICS (BrĂ©sil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), un groupe de pays Ă©mergents et en dĂ©veloppement. Dans la journĂ©e, nous avons publiĂ© un article intitulĂ© : lâAfrique du Sud protĂ©gera Poutine malgrĂ© le mandat dâarrĂȘt international. ConcrĂštement le pays dirigĂ© par Cyril Ramaphosa avait dĂ©cidĂ© d’accorder l’immunitĂ© diplomatique Ă tous ceux qui vont assister aux deux rĂ©unions de responsables du groupe formĂ© par le BrĂ©sil, la Russie, l’Inde et Afrique du Sud (BRICS).
« Il s’agit d’une attribution standard d’immunitĂ©s que nous faisons pour toutes les confĂ©rences et sommets internationaux organisĂ©s en Afrique du Sud, quel que soit le niveau de participation » avait indiquĂ© le gouvernement de Cyril Ramaphosa qui n’a pas manquĂ© de prĂ©ciser que les immunitĂ©s diplomatiques ne sont pas destinĂ©es Ă des personnes spĂ©cifiques. « Les immunitĂ©s sont pour la confĂ©rence et non pour des individus spĂ©cifiques. Elles sont destinĂ©es Ă protĂ©ger la confĂ©rence et ses participants de la juridiction du pays hĂŽte pendant toute la durĂ©e de la confĂ©rence » a-t-il ajoutĂ©.
Pour rappel, au cours du mois de Mars de cette annĂ©e, la CPI a Ă©mis un mandat dâarrĂȘt contre le prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration de Russie Vladimir Poutine ainsi qu’une autre responsable du mĂȘme pays. «Aujourdâhui, 17 mars 2023, la Chambre prĂ©liminaire II de la Cour pĂ©nale internationale a Ă©mis des mandats dâarrĂȘt contre deux personnes dans le cadre de la situation en Ukraine : M. Vladimir Vladimirovitch Poutine et Mme Maria Alekseyevna Lvova-Belova», pouvait-on lire dans le communiquĂ© rendu publique le vendredi 17 mars 2023 par lâinstitution chargĂ©e de juger les personnes accusĂ©es de gĂ©nocide, de crime contre l’humanitĂ©, de crime d’agression et de crime de guerre.
Dans la foulĂ©e, le procureur de la CPI Karim Khan est revenu sur le sujet par les biais d’un entretien avec la radio britannique La BBC. Occasion pour le responsable de cette juridiction de dĂ©clarer que «le mandat dâarrĂȘt (âŠ) reste valable Ă vie» sauf dans un cas. « Ă moins quâils ne comparaissent devant les juges indĂ©pendants de la Cour et que ceux-ci dĂ©cident dâabandonner les charges », a expliquĂ© Karim Khan le procureur de la CPI sur les antennes de la BBC. AprĂšs l’annonce de l’Ă©mission du mandat d’arrĂȘt, la Russie avait violemment rĂ©agi.
L’ancien prĂ©sident Dmitri Medvedev a menacĂ© de bombarder la CPI. « On peut trĂšs bien imaginer une frappe de haute prĂ©cision avec un missile hypersonique russe Oniks depuis un navire russe en mer du Nord contre le bĂątiment du tribunal Ă la Haye », avait dĂ©clarĂ© l’ancien prĂ©sident russe qui aujourd’hui occupe une position de choix dans l’appareil d’Etat de l’actuel chef du Kremlin.
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