Les agences d’espionnage américaines ont découvert des signes indiquant que l’Ukraine pourrait être liée à l’attaque surprenante de drones contre le Kremlin à Moscou, qui a eu lieu au début du mois, selon le New York Times. Cependant, aucune preuve concluante n’a été trouvée pour étayer leur implication. C’est l’information rapportée par plusieurs médias internationaux depuis quelques heures. Selon ces sources, des responsables américains, qui ont souhaité garder l’anonymat, ont confié au Times que l’attaque par drone, que les autorités et les groupes de renseignement avaient initialement suggéré comme étant « probablement » une fausse opération russe, aurait pu être menée par l’une des unités militaires ou de renseignement spéciales de l’Ukraine.
Cependant, ils ont également reconnu que les chances étaient très « faibles » que ce soit une attaque commanditée par le gouvernement dirigé par Volodymyr Zelensky. Cette nouvelle révélation va à l’encontre des déclarations de certains groupes qui affirmaient que l’attaque avait été orchestrée par la Russie elle-même. C’est le cas par exemple de l’Institute for the Study of War. « Plusieurs indicateurs suggèrent que la frappe a été menée en interne et organisée à dessein », avait déclaré l’Institut, pointant du doigt la très forte chance que des drones puissent arriver dans le secteur du Kremlin en raison du renforcement de la sécurité autour de la présidence russe.
Il y a quelques semaines, l’information de l’attaque contre le Kremlin avait été révélé dans la presse. La Russie avait affirmé avoir déjoué une attaque de drones contre le Kremlin et menacé Kiev. Kiev sans surprise a naturellement rejeté les accusations portées contre elle. « Nous n’avons pas attaqué Poutine », avait déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en marge d’un déplacement en Finlande. « Nous défendons nos villages et nos villes », avait poursuivi le numéro un ukrainien. De leur côté, les USA ont nié toute implication dans l’attaque contre la présidence russe. « Nous n’avons rien à voir avec cela » avait déclaré la Maison-Blanche après les accusations de Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin qui ment « purement et simplement » selon Washington.
Dans la foulée, une ministre française a réagi sur le sujet. Catherine Colonna, cheffe de la diplomatie française, a assuré « ne pas avoir d’informations privilégiées ». « Il y a plusieurs hypothèses, le moins qu’on puisse dire est que cet épisode est étrange », a-t-elle dit. « Voilà qui me mène à ne pas aller plus loin que le choix de l’adjectif étrange, ou celui de mystérieux », a ajouté la ministre.
Laisser un commentaire