Ukraine : Comment la Russie utilise l’accord sur les céréales pour faire pression

À quelques jours de la fin de l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes par la mer Noire, les pourparlers se poursuivent. Pour l’heure, aucune issue favorable n’est tout de même perçue. Les négociations qui ont été placées sous l’autorité du président turc Recep Tayyip Erdogan ne semblent pas bouger. Selon les confidences qui ont été faites par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Lavrov à Reuters, aucune nouvelle proposition n’avait été faite à la Russie. Son pays avait évoqué à plusieurs reprises la possibilité de se retirer de l’accord.

Moscou a pointé du doigt des difficultés qu’il rencontre à cause des sanctions imposées par l’Occident. Les sanctions empêcheraient la Russie de mener à bien ses propres exportations agricoles et d'engrais. L’objectif des négociations que dirige le président turc Recep Tayyip Erdogan est de prolonger l’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes, qui expire le 17 juillet.

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La Turquie qui joue ainsi un rôle de médiateur entre les deux pays opposés avait rapporté les différentes propositions qui ont été faites par les différentes parties. L’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes a le mérite de garantir la stabilité des flux commerciaux dans le secteur agricole. L’Ukraine qui actuellement dans une situation de guerre est l’un des principaux exportateurs de céréales au monde. L’accord permettrait également à la Turquie de renforcer ses relations économiques avec l’Ukraine.

Cette situation intervient alors que la guerre se poursuit. Aucune porte de sortie de cette crise n’est pour le moment visible. Selon les derniers bilans qui ont été faits, dans près de 80 villes et villages depuis le début de la guerre, aucune maison n'a survécu dans la région de Kharkiv. A en croire ce point qui a été fait par Oleh Syniehubov, chef de l'administration militaire régionale de Kharkiv au Parisien, 2 038 civils ont été tués et environ 3 000 ont été blessés.