Le groupe Wagner, célèbre entreprise militaire privée russe, a connu une ascension fulgurante, devenant un acteur de poids sur l’échiquier international ces dernières années. Deux jours après leur révolte contre le président russe Vladimir Poutine, le groupe a obtenu l’exil pour son chef, Evgueni Prigojine, lui évitant ainsi des accusations de trahison. Le groupe s’est distingué par son efficacité sur le champ de bataille, surpassant parfois même l’armée russe. C’est notamment le cas lors de la prise de Bakhmout, une petite ville stratégiquement située dans l’est de l’Ukraine, où le groupe Wagner a joué un rôle décisif pour la Russie.
Leur victoire dans cette ville a renforcé leur réputation et a créé une aura de bravoure autour d’eux. Le groupe Wagner est connu pour son code strict de solidarité et de loyauté envers la Russie, ainsi que pour ses rémunérations attractives, qui peuvent atteindre jusqu’à 2 500 $, un montant considérable dans le contexte économique russe.
Les énormes moyens financiers du groupe leur ont permis jusque-là de recruter des milliers de combattants. Mais selon le média indien « The economic Times« , des combattants reconnus pour leur férocité ont décidé de rejoindre Wagner. Le média indien en sait quelque chose, puisque les combattants en question, les Gurkhas népalais avaient dans le passé des contrats avec l’armée indienne.
Qui sont les Gurkhas?
Les Gurkhas sont des soldats de l’armée népalaise qui sont connus pour leur bravoure, leur discipline, et leur compétence au combat. Le nom « Gurkha » provient du royaume de Gorkha, d’où proviennent beaucoup de ces soldats. Leur réputation s’est construite au fil des siècles et leur nom est désormais synonyme de courage et de loyauté. Le recrutement des Gurkhas par les forces britanniques a commencé en 1815, après la fin de la guerre anglo-népalaise, lorsque les Britanniques ont été impressionnés par le courage des soldats népalais. Aujourd’hui, les Gurkhas servent non seulement dans l’armée népalaise, mais aussi dans l’armée britannique et les forces armées indiennes.
Les Gurkhas sont également connus pour leur arme de prédilection, le kukri, un couteau courbe distinctif qui est à la fois une arme et un outil dans la culture népalaise. Bien qu’ils soient très respectés pour leurs compétences militaires, les Gurkhas ont aussi fait face à des défis. Par exemple, ils se sont battus pour obtenir une égalité de traitement avec leurs homologues britanniques en ce qui concerne le salaire, les pensions, et les conditions de service.
L’attirance de Wagner
Plusieurs facteurs motivent les Gurkhas à rejoindre le groupe Wagner. Tout d’abord, la Russie a mis en place une politique permettant l’accessibilité à la citoyenneté russe après un an de service militaire. Cette proposition constitue une attraction majeure pour les Gurkhas, incitant de nombreux jeunes Népalais à s’engager en tant que soldats contractuels dans les forces russes. De plus, le salaire offert par le groupe Wagner est particulièrement attractif, atteignant jusqu’à 2500 dollars, une somme substantielle pour ces soldats venant d’un pays où le revenu moyen est bien inférieur.
Un autre facteur d’influence est l’évolution des conditions de recrutement dans l’armée indienne, traditionnellement un employeur important pour les Gurkhas. Les liens entre l’Inde et le Népal se sont tendus lorsque le gouvernement indien a remplacé les emplois à long terme par des contrats de courte durée sans pension. En réaction à cela, le Népal a suspendu le processus de recrutement vieux de 200 ans jusqu’à ce qu’une plus grande clarté soit apportée. Face à ces incertitudes, le groupe Wagner émerge comme une option viable offrant à la fois la stabilité financière et une opportunité de continuer à servir en tant que militaires.
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