La Russie et l’Iran ont récemment fait les gros titres en raison de leur partenariat militaire en constante évolution, marqué par la livraison d’avions d’entraînement avancés Yak-130 à l’armée de l’air de la République islamique d’Iran (IRIAF). Cette transaction met en lumière la consolidation des liens entre Moscou et Téhéran, ainsi que les échanges d’armes qui en découlent, créant une dynamique géopolitique intrigante. L’annonce de cette livraison a été faite par l’agence de presse Tasnim, étroitement liée au Corps des Gardiens de la révolution iranienne, et a suscité une attention considérable dans les cercles diplomatiques internationaux.
Les images d’un Yak-130 arborant fièrement la livrée haute visibilité de l’IRIAF ont rapidement circulé, confirmant la transaction. Une vidéo partagée sur Twitter a même montré un de ces avions en mouvement sur la base aérienne d’Ispahan, signe tangible de l’arrivée de ces appareils en Iran. Cette transaction ne vient pas de nulle part, car elle s’inscrit dans le cadre de la relation militaire en croissance constante entre la Russie et l’Iran. Selon des rapports antérieurs, Téhéran aurait fourni son soutien à l’effort de guerre de Moscou en Ukraine en échange d’équipements militaires russes de pointe.
En 2022, la Russie a ainsi acquis des drones iraniens, préparant le terrain pour les opérations de drones kamikazes Shahed-136 en Ukraine, qui ont débuté en octobre de la même année. L’échange ne se limite pas aux drones, car la Russie aurait également consenti à fournir des systèmes d’armes avancés, dont une flotte de chasseurs Su-35 « Flanker-E ». Cette information avait déjà été évoquée lorsque les médias d’État iraniens ont annoncé que Moscou et Téhéran avaient finalisé cet accord en mars.
Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, avait également confirmé plus tôt cette année que cet échange incluait des Yak-130, des hélicoptères d’attaque et des radars. Cette affirmation souligne l’ampleur et la diversité de la coopération militaire entre la Russie et l’Iran. Il convient de noter que le Yak-130 est le fruit d’une collaboration initiale entre Yakolev et l’ancien fabricant italien Aermacchi. Cependant, ce partenariat a connu des difficultés et a finalement abouti à deux conceptions très similaires, l’une russe et l’autre italienne.
Alors qu’Aermacchi, devenu Leonardo, produisait le M-346 Master, le Yak-130 est entré en service en Russie en 2010. Cette décision répondait à la nécessité de remplacer la flotte vieillissante d’entraîneurs tchécoslovaques Aero L-39 Albatros. L’acquisition des Yak-130 par l’Iran marque une étape importante dans la modernisation de l’IRIAF et renforce davantage les liens militaires entre les deux pays. Cette transaction suscite également des questions en Occident qui ne voit pas d’un bon oeil le partenariat entre les deux nations.
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