La scène internationale a connu une effervescence récente lorsque les dirigeants du G7, réunis en sommet à Hiroshima, ont publié une déclaration conjointe exhortant la Chine à utiliser son influence sur la Russie pour mettre fin à l’agression en Ukraine. De plus, ils ont exprimé leurs inquiétudes quant à la situation tendue dans les mers de Chine, où la Chine étend sa présence militaire et montre une détermination accrue à affirmer sa souveraineté sur Taïwan. Pékin, en réponse, a vivement critiqué les déclarations du G7, les qualifiant d’ingérence dans ses affaires intérieures.
Parallèlement à ce contexte déjà tendu, une autre situation est venue enflammer les tensions entre les États-Unis et la Chine, cette fois autour des Philippines.
Des différends frontaliers
La scène se déroule en mer de Chine méridionale, un théâtre d’hostilités grandissant. Récemment, des navires chinois ont bloqué et sont entrés en collision avec deux bateaux philippins près d’un banc de sable contesté. Suite à ces incidents, le président philippin, Ferdinand Marcos Jr., a convoqué une réunion d’urgence avec ses principaux responsables de la défense et de la sécurité pour discuter de ces actes hostiles. Le Secrétaire à la Défense, Gilberto Teodoro, a condamné fermement la Chine, l’accusant d’avoir recouru à la « force brute » et de falsifier les faits pour masquer son agression.
Cette situation a ravivé les inquiétudes concernant la prétention de Pékin sur la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale. Alors que certains pays voisins comme les Philippines ont résisté à ces revendications territoriales et ont cherché le soutien militaire des États-Unis, la Chine continue de justifier ses actions. Par exemple, le diplomate chinois Zhou Zhiyong a réitéré l’affirmation selon laquelle les navires philippins avaient pénétré dans le territoire chinois.
Les USA se positionnent
Mais, au cœur de cette querelle se trouve un facteur plus vaste : l’engagement des États-Unis envers les Philippines. En réponse à l’agression chinoise, Washington a renouvelé son avertissement selon lequel il défendrait les Philippines en cas d’attaque armée, en vertu d’un traité de 1951. Cette déclaration de soutien, combinée à l’appel du G7 adressé à la Chine, illustre à quel point les tensions entre les États-Unis et la Chine se sont intensifiées, non seulement à propos de la Russie et de l’Ukraine, mais aussi autour de nations tierces comme les Philippines.
« Les États-Unis se tiennent aux côtés de nos alliés philippins face aux actions dangereuses et illégales de la garde côtière de la République populaire de Chine et des milices maritimes qui entravent une mission de réapprovisionnement des Philippines le 22 octobre à Second Thomas Shoal« , a déclaré l’ambassade des États-Unis aux Philippines.
Alors que les discussions se poursuivent, avec la Chine accueillant des négociations avec l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est sur un pacte de non-agression, la situation en mer de Chine méridionale reste un point d’ébullition potentiel dans la rivalité entre les États-Unis et la Chine. Il est crucial pour les acteurs internationaux de faire preuve de retenue et de diplomatie pour éviter une escalade majeure dans cette région déjà volatile.
Laisser un commentaire