Essence frelatée au Bénin: ce pain qui tue toujours malgré les réformes de Talon

L’essence de contrebande a fait de nouvelles victimes dans le Nord du Bénin. Cette situation relance le débat sur le niveau d’avancement des réformes qui ont été annoncées par le gouvernement de Patrice Talon suite au drame de Sèmè-KrakéL’essence frelatée communément appelée « Kpayo » a fait de nouvelles victimes il y a quelques jours dans la commune de Gogounou, département de l’Alibori située dans le Nord du Bénin. En effet, ce mercredi 8 novembre, au total, 3 personnes ont perdu la vie dans un incendie. Elles seraient décédées à la suite de brûlures. Ce drame intervient après celui de Sèmè-Kraké qui a tristement marqué les esprits au Bénin. Le bilan avait fait état de 36 personnes décédées et d’une vingtaine de blessés.

Les autorités béninoises sont d’ailleurs montées très rapidement au créneau et ont annoncé une série de mesures dans le but de procéder à une profonde restructuration de ce secteur. « Le Chef de l’État a instruit les ministres concernés d’accélérer les actions en cours, en concertation avec les principaux acteurs, pour le déploiement des mini-stations déjà acquises et dont l’étalonnage a pris fin la semaine dernière », peut-on lire dans le compte rendu de la rencontre hebdomadaire des ministres du gouvernement qui a eu lieu dans l’après-midi du mardi 26 septembre.  Pour Romuald Wadagni l’argentier national, l’option des mini-stations service n’est qu’une solution parmi tant d’autres.

L’autorité ministérielle avait mis l’accent sur la nécessité de procéder à une reconversion et à une réinsertion des acteurs de ce secteur. « Nous sommes convaincus qu’en donnant un métier décent à ces acteurs, ils vont pouvoir changer d’activité », avait déclaré le ministre de l’Économie et des Finances à ce propos. Mais depuis ces annonces qui ont été faites peu après le drame de Sèmè Kraké, l’essence frelatée continue de faire des victimes sur le terrain. Si effectivement, les mini-stations ont poussé dans plusieurs rues de la commune d’Abomey-Calavi et environ, elles ne sont toujours pas opérationnelles. Les vendeurs traditionnels continuent de mener leurs activités. Où en est-on réellement avec les négociations avec les principaux acteurs du secteur de l’essence frelatée au Bénin ? Les autorités attendent-elles un autre drame à l’échelle de celui de Sèmè-Kraké pour passer à l’action ? Ce sont autant de questions que suscite le récent drame qui s’est produit dans la commune de Gogounou, département de l’Alibori.

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