Face aux préoccupations émanant de l’observation des longues files de camions à Ouaké, à la frontière entre le Bénin et le Togo, le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Léandre Houngbédji, a tenu à clarifier la situation. Lors d’une conférence de presse après la réunion du Conseil des ministres, Houngbédji a rassuré la population en confirmant qu’il n’y a aucune fermeture de frontière entre les deux pays.
L’origine de ces files, selon le secrétaire général adjoint du gouvernement béninois, est liée à l’installation d’une infrastructure de péage et de pesage par le gouvernement togolais. Bien que cette infrastructure soit située sur le territoire togolais, sa proximité avec la frontière béninoise affecte grandement la circulation des camions. Cette situation, par conséquent, oblige les douanes béninoises à ajuster la fluidité du passage des camions en fonction du trafic côté togolais.
Houngbédji a souligné que cette problématique n’est pas permanente et le gouvernement du président Patrice Talon est optimiste quant à une amélioration prochaine. Ils espèrent qu’en renforçant la collaboration et l’optimisation des services côté togolais, la situation s’améliorera.
Le précédent du Niger
La crainte des tensions avec le Togo n’est pas sans rappeler la situation du Niger. Rappelons que la fermeture des frontières avec le Niger affecte fortement les transporteurs béninois. La Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB) s’est montrée préoccupée face à cette situation. Récemment, le Secrétaire Général de la CSTB, Nagnini Kassa Mampo, s’est rendu à Malanville pour évaluer les défis auxquels sont confrontés les transporteurs, privés de leurs moyens de subsistance à cause de la fermeture des frontières.
La situation à la frontière avec le Niger a également suscité l’intervention de figures politiques notables. L’ancien président béninois, Boni Yayi, accompagné d’une délégation de son parti d’opposition, a rendu visite aux transporteurs à Malanville pour examiner leurs conditions et exprimer sa solidarité. Reconnaissant les défis auxquels ces transporteurs sont confrontés, l’ancien président a appelé à la patience et a révélé que des initiatives diplomatiques étaient en cours pour résoudre la crise.
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