Au lendemain de son discours sur l’état de la nation devant les députés à l’Assemblée nationale, le président Patrice Talon était le samedi 23 décembre, face à des journalistes de la télévision nationale. À travers un entretien exclusif, le chef de l’État a passé en revue plusieurs sujets d’actualité nationale et sous-régionale. La gouvernance politique, économique et sociale du régime de la Rupture aura focalisé l’attention des Béninois. Selon certains observateurs, des déclarations du président de la République contrastent avec la réalité vécue au Bénin.
Le Bénin va-t-il bien ?
« À mon sens, le Bénin va bien », a dit Patrice Talon qui par ailleurs reconnaît que « l’augmentation des revenus ne permet pas de satisfaire les besoins. La vie est de plus en plus chère ». Cela amène certains observateurs à se poser plusieurs questions. Alors en quel sens le Bénin va-t-il bien ? Si le Bénin va si bien, que cherchons nous alors sur le marché de l’emprunt obligataire pratiquement tous les mois ?
Est-ce le Bénin des aspirants au métier de l’enseignement qui va bien ? S’il est vrai que « le goudron est en train d’aller à Kouandé » comme l’a dit Patrice Talon, il faut retenir que les populations de cette localité n’ont pas encore vu les travaux démarrer. Le pont de Kankou sur l’axe Kouandé-Guilmaro en chantier abandonné depuis plus de 10 ans continue de causer d’énormes désagrément aux usagers de cette voie.
Sur la promotion des proches du chef de l’Etat
Evoquant la probable candidature de son ami à la prochaine présidentielle, Patrice Talon affirme : « Olivier Boko, je ne sais pas s’il est candidat. D’un, le moment n’est pas arrivé et de deux, je ne suis pas du genre à faire la promotion de mes amis, de ma famille », a déclaré le chef de l’État. Sans remettre en cause ces propos du président de la République, certains analystes politiquent estiment que ce n’est pas tout à fait exact.
Dans l’entourage direct du chef de l’Etat et dans certains ministères, des proches de l’actuel locataire de la Marina y sont installés et occupent des postes de responsabilités. Que le président Talon ne soutienne pas la candidature de son « ami », ce sera un fait. Mais, quand il dit ne pas faire la promotion de ses proches, les Béninois retiennent leur souffle. Le ministre des sports nommé en remplacement de Homéky était rappelons-le, un cadre de Bénin Control. Les faits semblent ne pas confirmer les propos de Patrice Talon.
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