La maladie débilitante chronique (MDC), communément appelée «maladie du cerf zombie», suscite une vive inquiétude aux États-Unis face à la possibilité d’une transmission à l’homme. Cette crainte rappelle le début de la pandémie de COVID-19, où une maladie autrefois considérée comme exclusivement animale a franchi la barrière des espèces pour affecter l’humanité.
Dans ce contexte, la propagation rapide de la MDC parmi les cervidés d’Amérique du Nord et d’Europe devient un sujet de préoccupation majeur pour les autorités sanitaires, notamment le Center for Disease Control and Prevention américain.
Identifiée pour la première fois dans les années 1950, la MDC entraîne une dégénérescence progressive du système nerveux central chez les cerfs, wapitis, rennes et élans. Les symptômes incluent la maigreur, l’agressivité, les tremblements, les trébuchements, une production excessive de salive, et une apathie générale, conduisant inévitablement à la mort.
Bien que cette maladie ait longtemps été considérée comme confinée aux animaux, l’augmentation des cas et leur dispersion géographique accrue soulèvent des questions sur le risque de transmission à l’homme, en particulier par la consommation de viande contaminée.
Le Dr Cory Anderson, expert de la MDC, a récemment partagé ses préoccupations dans une interview au Guardian. Il a souligné que la maladie est « invariablement mortelle, incurable et hautement contagieuse » chez les cervidés. En novembre 2023, des cas de MDC ont été signalés dans 31 États américains et trois provinces canadiennes. De manière encore plus alarmante, des cas ont également été observés en Norvège, en Finlande, en Suède et en Corée du Sud. Cette propagation rapide et internationale rend la maladie particulièrement redoutable.
Les autorités sanitaires, conscientes du danger potentiel, mettent en garde contre une possible zoonose, un phénomène où une maladie infectieuse animale se transmet à l’homme. La situation rappelle le cas de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), plus connue sous le nom de « maladie de la vache folle », qui avait réussi à infecter les humains. Le Dr Anderson a insisté sur l’importance d’être préparé à une telle éventualité, bien qu’aucun cas de transmission à l’homme n’ait été signalé jusqu’à présent appelant les personnes en contact avec les animaux à faire preuve de prudence.
Laisser un commentaire