Près de cinq mois après le coup d’État ayant renversé au Niger, le régime du président Mohamed Bazoum toujours retenu au Palais présidentiel par les militaires, les populations vivent le martyr. Les denrées de premières nécessités ne cessent de flamber. Les salaires accusent de grands retards, les entreprises ne cessent de fermer et l’inquiétude gagne la population. Plusieurs mois après le coup de force des militaires et la décision de l’organisation sous-régionale de prononcer des sanctions, le quotidien au Niger est toujours difficile.
Il y a quelques mois, toutes les transactions commerciales et financières entre les États membres de la Cedeao et le Niger ont été suspendues. Les avoirs de ce pays du Sahel dans les banques centrales de la communauté économique ont également été suspendus. A tout ceci, s’ajoute la fermeture des frontières terrestres et aériennes avec les autres pays de la Cedeao. Le Nigeria particulièrement a décidé de ne plus fournir de l’électricité au Niger à cause de cette situation assez particulière. Plusieurs mois après le bras de fer avec la France et les différentes manifestations de soutien au régime militaire, les populations nigériennes font face à une situation peu ordinaire.
La morosité économique s’installe et devient le quotidien des Nigériens. Selon Jamal, un habitant de la banlieue de Niamey, plus rien n’est plus comme avant depuis l’arrivée des militaires au pouvoir et surtout les différentes sanctions prononcées contre le Niger. Il fait savoir qu’au marché, depuis que les sanctions ont été prononcées, le citoyen nigérien souffre. « Avant, le bidon d’huile de 25 litres était à 20.000F. Il est actuellement à 25. 000 après avoir passé plusieurs mois à 30.000F. La boite de lait qui était à 900F est passée désormais à 1500F. La mesure de maïs qui était à 550F est désormais à 800F », a-t-il énuméré. Il déplore également le caractère assez rare de certains produits comme le riz.
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Le premier ennemi de l’Africain étant lui-même, on connaît déjà la suite.