Le porte-parole du gouvernement était face aux hommes des médias ce vendredi 26 janvier 2024. A cette occasion, Wilfried Léandre Houngbédji a éclairé les journalistes sur la raison fondamentale qui sous-tend la mise à la retraite d’office par le gouvernement de 1 074 agents des Forces de défense et de sécurité (FDS) dont 700 militaires, 315 Policiers républicains, 30 douaniers et 29 forestiers.
Selon lui, « c’est un fait statutaire prévu par les textes qui régissent les forces de défense et de sécurité et assimilés ». C’est donc en conformité de la loi 2020-19 du 3 juillet 2020 portant Statut spécial des personnels des forces armées du Bénin. Cette mesure de mise à la retraite, à en croire le secrétaire général adjoint du gouvernement s’inscrit également en droite ligne de la volonté manifeste du pouvoir en place à apporter son appui aux forces de défense et de sécurité dans la gestion des défis sécuritaires auxquels s’expose le Bénin depuis quelques années. « C’est ce gouvernement, vous l’avez observé, depuis quelques années, s’est employé à renforcer suffisamment les effectifs au niveau des forces de défense et de sécurité », a justifié Wilfried Léandre Houngbédji. Le recrutement de 5000 jeunes au profit de l’armée béninoise est une preuve irréfutable, a-t-il indiqué au cours de cette rencontre hebdomadaire avec la presse.
Ces actions témoignent véritablement de ce que le fonctionnement des FDS constitue une préoccupation majeure pour le gouvernement. « C’est une retraite normale comme celui qui aurait fait 30 ans de métier. A partir du moment où c’est prévu dans les textes que ça puisse se faire, c’est normal », a martelé le porte-parole du gouvernement. « Si vous êtes professionnel de ces différents corps, le jour où vous les intégrez, vous savez très bien qu’à un moment donné, dès que les conditions sont remplies, vous pourriez être amené à jouir de votre retraite de façon d’office », a-t-il ajouté.
Le SGAG Wilfried Léandre Houngbédji a évoqué cette même question, mercredi lors d’un point de presse. Pour ceux qui pensent que cette décision prise par le gouvernement vise notamment certains hauts gradés de l’armée, le porte-parole du gouvernement a fait savoir que ce n’est pas une punition. C’est une pratique courante sous d’autres cieux, a-t-il laissé entendre. Mais des voix s’élèvent déjà contre cette mesure gouvernementale. C’est le cas par exemple du Parti communiste du Bénin (PCB) qui estime que cette mesure de mise à la retraite d’office de certains agents des FDS est un véritable désastre psychologique, un règlement de comptes et une manœuvre inacceptable et contraire aux intérêts supérieurs du Bénin.
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