Un problème de santé publique significatif se manifeste dans certaines communes du Bénin, où les habitants consomment de manière excessive des sucreries et boissons énergisantes importées de pays voisins, notamment le Nigéria. Ces produits, séduisants en raison de leur faible coût et de leur disponibilité abondante, posent un risque sanitaire méconnu par de nombreux Béninois. Il est crucial que des actions soient initiées sans délai par les autorités.
Dans certaines régions béninoises, si l’alcool frelaté est la principale préoccupation, dans d’autres, ce sont les boissons énergisantes et sucreries provenant du Nigéria qui sont à l’origine de problèmes de santé. Des établissements de santé situés près de la frontière avec le Nigéria rapportent une augmentation des cas de diabète, de troubles cardiaques, entre autres. Ce phénomène s’explique par la consommation excessive de ces produits introduits clandestinement au Bénin, comme c’est le cas à Nikki, dans le département du Borgou. Malgré la gravité de la situation, les autorités locales semblent impuissantes.
La facilité d’accès à ces boissons, due à la proximité du Nigéria, à la contrebande, à des prix bas et à des transactions simples, contribue à leur popularité. Lors des festivités, ces boissons sont omniprésentes et certaines personnes les préfèrent même à l’eau, consommant sans retenue, selon un jeune de la commune s’exprimant sous couvert d’anonymat. Un autre résident souligne l’abordabilité de ces boissons, permettant même avec un budget modeste de s’en procurer.
Cette situation n’est pas unique à Nikki; d’autres communes frontalières avec le Nigéria sont confrontées au même défi. Lorsque les boissons sont approuvées par les autorités sanitaires béninoises, le problème est moindre. Toutefois, la question préoccupante concerne les boissons de contrebande, hors de portée du contrôle des organismes béninois responsables de la sécurité alimentaire. L’absence de garantie quant à la qualité et à la sécurité de ces produits exige une intervention urgente des autorités béninoises pour protéger la santé de la population. Des communes telles que Sèmè-Kpodji, Pobè et Ifangni sont également concernées et nécessitent une attention particulière.
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