Elon Musk: la Chine se positionne contre Starlink, l’Europe tâtonne   

Photo Elon Musk de Depositphotos

À l’heure actuelle, Starlink est le seul acteur au monde à avoir réussi à envoyer une véritable constellation de satellites en orbite, dans le but de créer un vaste réseau d’accès à internet. Aujourd’hui, le groupe américain se targue d’être en mesure de pouvoir couvrir l’ensemble du monde, grâce à sa technologie.

Naturellement, ce monopole attise les convoitises, chinoises notamment. Baptisé Smart SkyNet, ce réseau devrait bientôt voir le jour puisque le tout premier satellite (nommé Zhihui Tianwang-1 01) a quitté la Terre ce vendredi 10 mai et devrait s’établir autour des 20.000 kilomètres d’altitude. Une information confirmée par la China Aerospace Science and Technology Corporation (CASC).

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La Chine avance et se positionne comme alternative à Starlink

Ce satellite testera ensuite divers outils et technologies de communication. Dans le cas où le fonctionnement est total, ce sont sept autres satellites qui seront envoyés dans l’espace. À terme, une constellation de 17 à 32 satellites est espérée, pour offrir au peuple chinois et aux nations partenaires, un accès total à un internet souverain, 100% chinois, à haut voir à très haut débit.

En Europe, en revanche, c’est le tâtonnement. Le projet Iris2 est attendu de longue date et est perçu par les acteurs européens, comme, là aussi, une alternative souveraine à Starlink. Mais alors que l’idée initiale était de le voir actif dès 2027, le programme européen se heurte à d’importants défis, à la fois techniques et financiers, de même que politiques. Se pose même la question de sa faisabilité !

L’Europe, face à de trop nombreux défis

À titre d’exemple, son coût a plus que doublé, passant de 6 à 12 milliards d’euros. En outre, l’UE ne dispose pas des ressources technologiques pour envoyer ses satellites dans l’espace. Aux USA, les Falcon 9 de Space X sont réutilisables, ce qui permet de limiter les dépenses. À l’heure où les pays européens font face à de graves difficultés économiques, ce type de dépense passe au second plan. Enfin, de nombreux sous-traitants sont basés en France, ce qui agace bon nombre de pays impliqués dans ce projet, ce qui suppose de houleux échanges, notamment avec Berlin.

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