Ce mercredi 12 juin marque une étape dans le monde du sport international avec la cérémonie d’ouverture des Jeux des BRICS, organisée par la Russie à Kazan. Cette nouvelle compétition se veut une alternative aux Jeux Olympiques, un défi lancé par les BRICS (comprenant initialement le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine, et l’Afrique du Sud s’est depuis élargi à d’autres pays) dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes.
La Russie, en particulier, cherche à maintenir sa présence sur la scène sportive mondiale malgré son exclusion de la plupart des compétitions internationales, y compris les JO de Paris qui vont se tenir en juillet prochain. Seuls quelques rares athlètes russes seront autorisés à participer aux 31ᵉ JO sous une bannière neutre. Le régime de Vladimir Poutine, loin de se résigner face à cette mise à l’écart, utilise les Jeux des BRICS comme une vitrine pour démontrer sa résilience et sa capacité à organiser des événements sportifs de grande envergure.
Les Jeux des BRICS réuniront près de 5 000 athlètes représentant 90 pays, répartis dans une trentaine de disciplines sportives. Toutefois, la compétition pourrait manquer de l’éclat des grandes stars du sport mondial, à l’exception notable des athlètes russes. Malgré cette absence, la Russie mise sur l’ampleur de l’événement pour asseoir son influence et offrir une plateforme alternative aux Jeux Olympiques.
Le Comité International Olympique (CIO) a vivement critiqué cette initiative, condamnant l’utilisation des événements sportifs à des fins politiques. Le CIO a également déconseillé aux athlètes de participer à des compétitions comme les Jeux des BRICS ou les Jeux de l’Amitié, que la Russie compte organiser en septembre. Cette position du CIO souligne les tensions entourant l’organisation de compétitions sportives parallèles et l’inquiétude quant à leur impact sur l’intégrité du sport international.
Malgré les critiques, les BRICS avancent avec leur projet, illustrant leur volonté de créer un nouveau pôle d’attraction sportive. Cette initiative reflète un effort plus large pour accroître leur influence globale et proposer des alternatives aux structures dominées par l’Occident, comme le CIO. Les prochains jours à Kazan seront déterminants pour évaluer l’impact et le succès de cette première édition des Jeux des BRICS.
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