L’actualité relative à la crise qui secoue les relations diplomatiques entre le Bénin et le Niger continue de susciter des réactions au sein de l’opinion publique. Profitant d’un entretien qu’il a accordé à la télévision E-News, l’ancien ministre Akindès Adékpédjou a fait une analyse de la situation. Dans un discours plutôt ouvert et sans langues de bois, l’homme politique béninois a relevé les erreurs commises par les autorités de son pays dans la gestion de cette crise avec le Niger.
Il estime qu’aucune démarche n’a montré que des faveurs ont été faites au Niger après la situation avec la Cédeao. Pour lui, le Bénin a manqué de prudence dans ce dossier. « Penser qu’ils vont envahir le Niger en deux ou trois jours et que tout sera fini, n’est-ce pas naïf ? », s’est-il interrogé. Selon son analyse, la posture de Bénin traduit « un pied de guerre ». Il explique particulièrement que le Niger pense être dans ses droits mais le Bénin estime être en train de lui faire des faveurs. L’ancien ministre béninois aura particulièrement critiqué les événements de ces dernières semaines.
Selon lui, la situation peut se régler très facilement si les contacts se créent loin de la place publique. « Le chef d’Etat n’a pas besoin de dire sur la place publique qu’il a eu des discussions avec le Niger. C’est dans les faits qu’on constate. Si rien n’a changé, ça veut dire qu’il y n’a pas eu des discussions de fonds, mais des déclarations tapageuses », a déclaré l’ancien ministre Akindès Adékpédjou. Pour lui, si l’objectif est de décanter la situation, certains propos ne seront pas tenus en public tant qu’une entente n’est pas intervenue. « Lorsqu’on a des objectifs à atteindre, les méthodes sont connues. Les méthodes souterraines sont toujours plus importantes que celles publiques », a-t-il rajouté.
Rappelons que ces déclarations interviennent dans un contexte où, le Bénin entretient des relations assez compliquées avec le Niger. Le président Patrice Talon a multiplié au cours de ces dernières semaines les sorties médiatiques sur ce sujet pour faire le point de la situation. Il indiquait notamment que son homologue nigérien a refusé une lettre qu’il lui a adressée dans le cadre d’une recherche de solution aux différentes discordes.
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