La récente controverse médiatique entre la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS) et France 24 expose les nuances de la perception et du respect dans les échanges internationaux, soulignant les tensions dans les relations franco-sénégalaises. L’incident a été déclenché par la manière dont les deux médias ont couvert la visite du Président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, à Paris.
France 24, dans un message sur les réseaux sociaux, a rapporté l’événement en disant : « Le Sénégalais Bassirou Diomaye Faye en France mercredi pour sa première visite hors d’Afrique ». Cette formulation, omettant tout titre honorifique, a été perçue comme un manque de respect envers le statut présidentiel de Faye. Cette approche a été vue par certains comme un reflet de condescendance envers les anciennes colonies françaises, questionnant ainsi le respect de la souveraineté africaine.
En réponse, la RTS a rapidement rectifié la perception en publiant : « Son Excellence M. @PR Diomaye, Président de la République, est attendu à Paris ce mercredi pour participer au forum mondial sur la souveraineté et l’innovation vaccinales, organisé par GAVI et l’Union africaine. Par la suite, il accordera un entretien au français Emmanuel Macron ». Ce tweet de la RTS non seulement réaffirme le statut de Faye mais soulève également la question de l’équité et de la précision dans le traitement médiatique.
Ce différend entre France 24 et la RTS dépasse la simple question de terminologie. Il illustre un contexte plus large de relations tendues et d’accusations de partialité médiatique. Pour rappel, Ousmane Sonko, Premier ministre sénégalais, lors d’une conférence à l’université de Dakar, avait ouvertement la France pour son rôle durant les troubles politiques au Sénégal et pour son soutien présumé au régime de Macky Sall.
Sonko a déclaré, en présence de Jean-Luc Mélenchon et d’un auditoire d’étudiants : « Accusant le président Macron d’encourager la répression, nous observons une tendance où les puissances occidentales, y compris les médias, influencent de manière inacceptable nos affaires internes. Cette approche a exacerbé la persécution et même la violence contre ceux qui s’opposent à l’influence néocoloniale. »
Cet échange met en lumière non seulement les différences de traitement médiatique, mais aussi l’impact de ces perceptions sur les relations diplomatiques et publiques. La façon dont les médias internationaux, choisissent de présenter les leaders et les événements influence profondément la manière dont les relations internationales sont façonnées et perçues.
La gestion de cette controverse par les deux médias pourrait indiquer la direction future des échanges médiatiques et diplomatiques entre la France et le Sénégal, soulignant l’importance d’une communication respectueuse et équilibrée.
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