La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a condamné le député suppléant Léon Houessou à cinq millions d’amendes. Il n’a pas écopé de peine de prison. Ce membre de l’Union progressiste a été reconnu coupable des faits d’abus de confiance. La Criet a par contre condamné plus sévèrement ses co-accusés. Mis sous mandat de dépôt depuis mars 2019, ils ont été condamnés à cinq ans de prison et d’un million d’amende chacun.
Solidairement, les mis en cause devront verser un montant de 93 millions à l’Association des Services Financiers de Lobogo pour les dommages et intérêts. Les faits qui leurs sont reprochés sont liés à cette structure de microfinance gérée par le député. Les dysfonctionnements dans la gestion ont été remarqués suite à son départ du poste. Une mission d’audit a révélé des malversations sur le plan de la gestion des crédits et des fonds de la structure.
Des crédits ont été rééchelonnés, des primes ont été indûment perçues et des dépenses n’ont pas pu être justifiées. Le statut de député dont bénéficie Léon Houessou n’a pas permis sa mise sous mandat de dépôt comme les co-accusés. Il avait été mis sous contrôle judiciaire. Rappelons que ce n’est pas le seul député dans les viseurs de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).
Le député Nestor Noutaï de l’Union Progressiste est poursuivi pour des faits de blanchiments de capitaux après la saisie d’un montant de plus de 700 millions sur ses comptes bancaires. Face aux juges, le député a fait savoir que les fonds incriminés étaient des DAT faits sur plusieurs périodes. Il fait également savoir que ces fonds entrent dans le cadre de ses activités agricoles. Ce mardi, il a finalement été relaxé au bénéfice du doute.
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