Depuis l’avènement du renouveau démocratique et malgré les différents régimes qui se sont succédés avec leurs lots de réformes, aucun secteur n’a véritablement émergé au Bénin à ce jour, même s’il y a eu des améliorations significatives. Si pendant longtemps, on a pensé que c’est la politique qui freinait le développement du Bénin, on comprend de plus en plus que c’est le cadre béninois qui est l’ennemi du développement de son pays.
Après plus de 30 ans de gouvernance du Bénin, le président Mathieu Kérékou a qualifié les cadres béninois d’ « intellectuels tarés ». A sa suite, le président Boni Yayi faisant face à la même réalité a proposé une refondation du système avec à la clé une éducation civique renforcée. Mais il n’aura pas le temps de réaliser ce rêve avant que Patrice Talon ne lui succède qui à son tour, n’aura fait que quelques mois au pouvoir pour parler de « désert de compétence ». Mais la solution trouvée avec l’importation des cadres expatriés semble ne pas avoir non plus fonctionné. La compétence des cadres importés laisse aussi à désirer. Quant aux cadres béninois, ils travaillent effectivement à confirmer le désert de compétence.
Aujourd’hui, il sera très difficile pour les fruits et légumes du Bénin de reconquérir le marché français dont des ananas ont été rejetés pour contamination. Et ça, des cadres béninois y ont contribué soit par leur incompétence, soit pour leurs intérêts personnels. Aucun démon n’est responsable du niveau de corruption auquel se trouve actuellement le Bénin. Ce sont les cadres béninois qui en sont les seuls responsables. Aucune loi, aucune réforme, aucune punition n’a résisté dans le temps et dans l’espace à la furie des cadres béninois très peu soucieux du développement de leur pays.
La plus importante des réformes à opérer au Bénin devrait être centrée sur le citoyen béninois lui-même pour le remettre au cœur des questions de développement de son pays. Et pour y arriver, il faut redonner au système éducatif sa place de choix avec un accent particulier sur l’éducation civique et morale, le sens et la culture de l’Etat et le patriotisme. Ces valeurs qui avaient été acquises avec le Parti de la révolution populaire du Bénin Prpb, mais qui ont été également jetées comme le bébé et l’eau du bain avec l’avènement du Renouveau démocratique. La dictature du développement prôné par l’ancien Président lorsqu’il était au pouvoir devrait être enseigné dans les écoles, aux enfants depuis leur bas âge, afin que grandissant, ils aient à cœur le développement de leur patrie.
Laisser un commentaire