Le gouvernement français l’a encore mauvaise. En effet, nous sommes en 2021 lorsque le gouvernement australien, qui avait alors donné son accord pour l’achat de 12 sous-marins français, pour un montant de 35 milliards de dollars… Se dédit finalement pour se tourner vers l’acquisition de bâtiments américains.
Cette décision, qualifiée de haute trahison par le gouvernement français, avait alors été très mal vécue par Paris. Et la sortie du livre “Nuked”, le 2 juillet dernier, par le journaliste australien Andrew Fowler ne devrait rien arranger. En effet, ce serait sous la pression des Américains et des Britanniques que le gouvernement australien aurait pris cette décision, trompant ainsi la France en beauté.
En 2021, l’Australie dit non à la France
Scott Morrison, le Premier ministre de l’époque avait en fait menti concernant l’accord signé avec la France, présentant ensuite l’accord américano-britannique auprès de ses paires et de l’opposition. Affirmant que celui-ci devait absolument être signé, notamment dans le but d’assurer la sécurité nationale, Morrison mettait alors la pression sur ses opposants qui auraient été vivement critiqués s’ils avaient refusé de le signer.
C’est la volonté de renforcer les liens entre l’Australie et les États-Unis qui a poussé l’ancien Premier ministre à agir ainsi. Le gouvernement américain a naturellement navigué dans l’ombre pour faire plier Canberra, arguant notamment que la position de la France vis-à-vis de la Chine, à l’époque n’était ni en phase avec les enjeux politiques, ni avec la stratégie souhaitée par Washington.
Les sous-marins français auraient offert à l’armée australienne un peu plus d’autonomie et de flexibilité, ce qui n’entrait pas en ligne de compte côté américain. In fine, avait eu lieu une énorme crise entre l’Australie, la France et les États-Unis, Joe Biden reconnaissant que le sujet avait été géré de manière “maladroite”. Dans le récent ouvrage, il est d’ailleurs dit que jamais Washington n’avait évoqué, avec Paris, d’éventuelles discussions avec l’Australie, pour une révocation de l’accord.
Un accord désastreux pour l’Australie ?
Le pire dans cette histoire ? L’accord signé avec Washington coûtera une véritable fortune. 368 milliards au total. Rien n’indique d’ailleurs que ces derniers soient livrés à temps. En effet, les entreprises américaines tournent actuellement à plein régime et n’ont pas beaucoup de temps à accorder à de nouveaux projets d’une telle envergure. De quoi relancer les débats sur la façon dont l’Australie a géré cette affaire et surtout, à l’affront fait à la France, même 3 ans plus tard.
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