La Russie, prête à la guerre nucléaire ? C’est en tout cas ce qu’affirme un média britannique après avoir eu accès à certaines pages d’un document classé secret-défense. De quoi craindre le pire ? À l’heure actuelle, la doctrine nucléaire russe tend plutôt à en faire un usage limité, dans un cas purement défensif (en cas d’attaque de l’OTAN, par exemple).
Et si la guerre en Ukraine poussait Moscou à aller plus loin encore ? En effet, depuis que l’Ukraine a renversé la table en entrant sur le territoire russe, potentiellement jusqu’à la ville de Kursk, le Kremlin est bien embarrassé. La réponse de Vladimir Poutine, face à ce que beaucoup décrivent comme une provocation impardonnable, pourrait être l’escalade. Jusqu’à l’utilisation d’une arme nucléaire ?
Une nouvelle carte révélée
Selon un rapport du Financial Times, qui a eu accès à des dossiers secrets rédigés entre 2008 et 2014, la Russie en cas de conflit avec l’OTAN pourrait effectivement décider d’utiliser ses ressources nucléaires. Son objectif ? Affaiblir les armées ennemies, mais aussi les capacités économiques des pays concernés. Les documents, eux, dévoilent quelles sont les cibles qui pourraient être privilégiées.
Au total, il y en aurait 32. Celles-ci s’étaleraient de la France (le Havre), à la Norvège (Bergen) en passant par l’Allemagne, l’Estonie, la Roumanie, la Bulgarie ou encore la Turquie. Seraient surtout ciblés des lieux industriels en lien avec le secteur de la Défense, comme des chantiers navals, par exemple. L’idée ne serait donc pas de toucher des cibles civiles, mais plutôt des bâtiments, des endroits spécifiquement dédiés au développement et au renforcement des capacités militaires.
La Russie, parée à toutes les éventualités
Ce document, aussi surprenant soit-il, démontre également que Moscou se tient prête en cas de conflit… Avec ses propres alliés. Que ce soit avec la Chine, l’Iran ou encore la Corée du Nord, ce dossier secret tend à démontrer que le Kremlin souhaite se parer à toutes les éventualités. De fait, ses armes pourraient assez facilement venir s’échouer hors des frontières de l’Organisation du Traité Atlantique-Nord.
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