Au Maghreb, trois des principales économies de la région envisagent d’obtenir le leadership en matière de production d’hydrogène vert. Mais à terme, tous ne disposeront pas des mêmes ressources matérielles ou financières, que ce soit en matière de production, ou de traitement et d’export.
Et à ce petit jeu de la domination économique en matière de production d’hydrogène verte, ce sont l’Algérie et la Tunisie qui devraient s’en sortir pour le mieux. Selon certaines informations, ces deux pays devraient disposer de trois fois plus de ressources et de moyens pour produire cette matière écologique et tant recherchée, que ce dont disposera le Maroc.
Algérie et Tunisie, en tête des pays producteurs
Selon ce même document, dévoilé par le ministère de l’Énergie et des Mines sur la stratégie nationale de développement de l’hydrogène vert algérien, Alger et Tunis pourraient exporter jusqu’à 70 térawattheures (chacun) environ vers le continent européen, d’ici à 2030. Selon les estimations, les capacités marocaines seraient d’un tiers égal, sur cette même échéance.
À plus longue observation, il se pourrait que l’Algérie et la Tunisie puissent produire et exporter jusqu’à 150 térawattheures d’ici à 2040 contre à peine 46 pour le Maroc qui aurait donc beaucoup de mal à combler son retard sur ses deux principaux concurrents dans ce marché. La tendance se poursuit jusqu’aux années 2050 environ, date à laquelle cette étude se stoppe.
Le Maroc, en retard jusqu’à 2050 au moins
Mais pourquoi ? Selon Piero Ercoli, le PDG du groupe Snam, en charge de l’ingénierie du Corridor de l’Hydrogène du Sud (SoutH2), tout serait en fait dû aux coûts de production et de transport qui, depuis l’Algérie et la Tunisie, jusqu’en Allemagne, seraient particulièrement difficiles à concurrencer pour le Maroc, qui reviendra ainsi bien plus cher à ses partenaires. Pour des raisons financières donc, la concurrence s’annonce houleuse pour Rabat, qui compte toutefois sur cette nouvelle ressource pour diversifier son économie.
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