Ce mercredi 9 octobre 2024, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a effectué sa rentrée solennelle. Ce fut l’occasion pour le Procureur Spécial de cette juridiction de faire le point des différents dossiers traités depuis sa création. Selon les statistiques fournies par Mario Mètonou, plusieurs milliers de dossiers ont été traités. Mais au cours de ces dernières années, les procédures de cybercriminalité sont en constante augmentation.
Déjà 576 dossiers en 2024
A en croire les explications du procureur spécial, de 2022 à 2024, le nombre dossier de cybercriminalité a augmenté. « L’on a observé une progression constante du nombre de procédures de cybercriminalité : 347 en 2022, 415 en 2023 et déjà 576 au 17 septembre 2024 », a-t-il fait savoir sans manquer de justifier cette situation. « Cette augmentation du nombre de procédures ne doit cependant pas être interprétée comme un signe d’échec. Elle traduit plutôt une montée en efficacité des services d’enquête et de la Criet », a-t-il justifié.
Il explique par la suite que le Centre national d’investigations numériques (Cnn) joue un rôle important dans la lutte contre la cybercriminalité. Grâce à ce centre, la lutte contre ce phénomène s’est déportée vers d’autres régions du Bénin. « Le Cnin dispose d’une Direction de la lutte contre la cybercriminalité (Dlc) ayant des démembrements au Nord, au Centre et au Sud. Ces progrès se sont traduits par le bond qualitatif du Bénin dans le classement de l’Union internationale des télécommunications sur l’Indice global de cybersécurité qui fait le constat de ce que notre pays a gagné 92 places », s’est-il réjoui sur ce phénomène.
6358 dossiers depuis sa création
Selon le point qui a été fait de façon globale, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a examiné depuis sa création en 2018, 6358 procédures. Parmi ces dossiers, on dénombre 55 dossiers de corruption, 116 procédures de détournement de deniers publics, 35 dossiers de fraude fiscale et 149 procédures de trafic international de drogue à haut risque. Ce fut également pour Mario Mètonou, l’occasion de faire savoir que la Criet a contribué à la réduction de la corruption en république du Bénin. « Désormais, toute convocation à la Brigade Economique et Financière est source d’insomnie », déclare-t-il.
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