En Tunisie, les craintes de voir les pénuries alimentaires se multiplier seraient fondées. En effet, l’entreprise Fitch-Solutions vient de dévoiler son tout dernier rapport sur les perspectives en la matière et ce dernier n’est pas vraiment réjouissant. En effet, le document évoque une multiplication des pénuries au cours des années à venir.
La raison ? Un fort déséquilibre entre l’offre et la demande. En effet, la demande en nourriture risque de croître de l’ordre de 10% par an, au cours des années à venir. Une demande, par ailleurs, en pleine évolution. Les produits recherchés et consommés actuellement ne sont pas les mêmes qu’hier. Certaines marques et enseignes n’ont toutefois pas saisi l’opportunité de ce changement.
Des pénuries à prévoir en Tunisie
De fait, l’offre ne répond plus à l’évolution de la consommation. Le secteur de l’agro-alimentaire n’a pas été en mesure de se moderniser et d’innover pour produire à grande échelle. Cela suppose une restructuration du fameux “caddie moyen” que composent les consommateurs ainsi qu’une hausse des prix qui impacte forcément le portefeuille des personnes aux faibles revenus.
Autre point de questionnement : le réchauffement climatique. En effet, les agriculteurs font désormais face à des hausses de températures et un dérèglement du climat, qui font que souvent, les cultures ne sont pas aussi bonnes qu’espérées. Or, importer les produits coûte, là encore, très cher. Cela se répercute ainsi sur les prix affichés dans les magasins. Une inflation alimentaire particulièrement pénalisante, donc.
L’État doit investir pour inverser la tendance
Les experts appellent ainsi à ce qu’une véritable politique agroalimentaire soit ainsi mise en place en Tunisie, afin de s’adapter aux évolutions des besoins et des envies des consommateurs… Sans pour autant les pénaliser. Or, réduire la dépendance alimentaire d’un État comme la Tunisie nécessite d’investir massivement, en plus de prendre énormément de temps.
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