La justice algérienne frappe fort dans le secteur métallurgique. Le pôle pénal économique et financier de Sidi M’hamed a ordonné l’incarcération de plusieurs personnalités de premier plan, suite à des investigations mettant en lumière un vaste réseau de corruption au sein du groupe Imetal.
Les ramifications de cette affaire touchent les plus hautes sphères de l’État avec l’implication présumée du fils d’un ministre actuellement en fonction. L’homme d’affaires oranais connu sous le nom de « Nounou Manita » aurait reconnu avoir effectué des versements d’argent à ce dernier.
Le scandale éclabousse également plusieurs dirigeants d’entreprises publiques stratégiques. Les responsables de Fondal et de Sider El Hadjar se retrouvent au cœur de la tourmente pour leur participation présumée à des contrats suspects avec des filiales d’Imetal. Parmi eux, S.Nourreddine, directeur général de Fondal, et B.Karim, PDG de Sider El Hadjar.
Les investigations ont révélé que ces accords, bien qu’apparemment légaux, soulèvent de nombreuses interrogations de la part des autorités judiciaires. Un déplacement en Mauritanie, sous couvert d’une participation au congrès de l’Union Arabe des Mines et de la Sidérurgie, aurait servi de cadre à la conclusion de nouveaux partenariats aujourd’hui contestés.
L’enquête, initiée en mars 2023, s’est accélérée le 29 octobre avec l’audition d’une dizaine de suspects. Les interrogatoires marathon ont conduit à six placements en détention provisoire. L’ancien président de la Fédération Algérienne de Football, « Ch.A.« , impliqué dans le dossier, a quant à lui été placé sous contrôle judiciaire.
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