Le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a vivement critiqué la volonté occidentale de proposer la signature d’un éventuel accord de cessez-le-feu en Ukraine. Selon lui, cette proposition ne serait, en fait, qu’une stratégie pour permettre à l’Ukraine de reconstituer son arsenal d’armes, notamment des armes à longue portée, plutôt qu’une véritable initiative de paix.
Une preuve toutefois que les discussions autour d’une éventuelle paix sur le terrain sont de plus en plus vives, notamment depuis l’élection de Donald Trump au poste de président des États-Unis. Malgré tout, Moscou continue d’avancer. L’armée russe a enregistré en novembre sa plus importante progression territoriale depuis mars 2022, avec une avancée de 725 km².
Des conditions de négociation particulièrement dures
Bien que Lavrov affirme que la Russie est disposée à négocier en tenant compte des « intérêts légitimes de chaque partie », les exigences de Vladimir Poutine demeurent inchangées :
- une capitulation totale de Kiev,
- l’engagement que l’Ukraine n’intègre pas l’OTAN,
- la conservation des territoires ukrainiens conquis, représentant plus de 18% du pays.
Des conditions de négociation qui sont catégoriquement rejetées par les pays occidentaux et le président ukrainien Volodymyr Zelensky. A contrario, ce dernier plaide plutôt en faveur d’une « une paix juste » assurant « la survie » politique et territoriale de l’Ukraine. Face aux désaccords et malgré les diverses tentatives de médiation, la situation diplomatique reste donc dans l’impasse.
Le rôle de la Hongrie, essentiel dans ces négociations
Dans ce contexte tendu, la Hongrie occupe une position particulière : son Premier ministre, Viktor Orban, dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l’Union européenne. Connu pour être proche de Poutine, ce dernier continue de maintenir un dialogue récurrent avec Vladimir Poutine. L’un des derniers européens à agir ainsi, entrouvrant ainsi la porte à de futures négociations entre les deux parties.
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