Le gaz naturel représente une ressource énergétique cruciale pour les ménages et les industries au Maghreb. Les données récentes témoignent d’une situation préoccupante avec une augmentation significative des prix, particulièrement marquée à la fin de l’année 2024, impactant directement le pouvoir d’achat des consommateurs et l’économie régionale.
Les prix moyens du gaz algérien ont connu une hausse notable de 20% en dinar comme en dollar entre novembre 2023 et novembre 2024, témoignant d’une pression croissante sur le marché énergétique régional. Cette augmentation s’inscrit dans un contexte de déséquilibre commercial énergétique marqué, avec un déficit qui s’est creusé de 18%, atteignant 9869 millions de dinars à fin novembre 2024.
Le secteur gazier traverse une période délicate, caractérisée par une diminution significative de la production nationale. Les ressources en gaz naturel ont enregistré une baisse de 19%, se stabilisant à 1947 ktep à fin novembre 2024. Cette régression s’explique notamment par des difficultés techniques et des opérations de maintenance dans plusieurs champs majeurs. Le champ Nawara et Chalbia ont vu leur production chuter de 40%, tandis que le champ Hasdrubal accusait une baisse de 10%.
Particulièrement préoccupante est la situation du champ Miskar, qui a connu deux arrêts significatifs. Le premier, survenu entre le 3 et le 15 mai 2024, était lié à la maintenance de l’usine Hannibal. Le second, débutant le 18 octobre 2024, n’a pris fin que le 11 novembre 2024, contribuant à une baisse globale de 22% de sa production.
La redevance sur le passage du gaz algérien n’a pas échappé à cette tendance baissière, accusant une diminution de 11% pour atteindre 824 ktep. Parallèlement, la demande totale en gaz naturel s’est contractée de 5%, s’établissant à 4133 ktep, reflétant potentiellement les adaptations des consommateurs face à la hausse des prix.
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