Le lundi 10 février 2025, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a auditionné les prévenus dans une affaire d’escroquerie foncière présumée à Bohicon. Parmi eux, Bertin Agbo, premier adjoint au maire, a répondu aux accusations portées contre lui. Les huit accusés, dont M. Agbo, sont poursuivis pour abus de fonctions, stellionat, complicité de stellionat et fausses attestations. Le plaignant affirme que le principal prévenu, Urbain Sinhoun, ancien chef d’arrondissement, a tenté de le tromper lors de la régularisation administrative d’un terrain hérité.
Selon lui, un accord prévoyait la cession de deux parcelles à M. Sinhoun en échange de son assistance. Cependant, il aurait découvert que ce dernier s’était attribué quatre parcelles et en avait octroyé d’autres à des proches. À la barre, Urbain Sinhoun a nié ces allégations, affirmant n’avoir conclu aucun accord avec le plaignant. Il a expliqué avoir entamé une procédure d’acquisition de quatre parcelles pour un montant total de 2 millions de FCFA, soit 500 000 FCFA par parcelle.
Après un premier versement de 700 000 FCFA, le plaignant aurait réduit la vente à deux parcelles. M. Sinhoun affirme avoir complété le paiement avec 300 000 FCFA supplémentaires. Lors des démarches de recasement, le géomètre local lui aurait indiqué que le terrain en question appartenait à une collectivité et n’était pas éligible au recasement. Estimant avoir été lésé, M. Sinhoun a intenté une action en justice contre le plaignant devant le tribunal de première instance d’Abomey pour récupérer son argent, mais déplore l’absence répétée de ce dernier aux audiences.
Au cours de l’audience, les avocats de la Défense ont sollicité la mise en liberté provisoire de leurs clients, arguant d’un manque d’éléments probants et de la nécessité pour les prévenus de préparer leur défense en toute sérénité. Le ministère public, pour sa part, a demandé un renvoi du dossier afin d’examiner les différentes demandes et de formuler ses réquisitions en toute objectivité.
Le substitut du procureur spécial a obtenu le renvoi du dossier à huitaine pour permettre une meilleure appréciation des éléments du dossier et statuer sur les requêtes présentées. Le procès reprendra donc le 17 février 2025 à la CRIET, où seront rendues les décisions relatives aux demandes des avocats et aux réquisitions du ministère public. L’affaire reste suivie de près par les observateurs, tant les accusations de malversations foncières suscitent des préoccupations au sein de la population. (Rejoignez la famille des abonnés de la chaîne WhatsApp du journal La Nouvelle Tribune en cliquant sur le lien https://whatsapp.com/channel/0029VaCgIOFL2ATyQ6GSS91x)
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