Israël: après un séjour dans un pays du Maghreb, une ministre dans la tourmente

Photo : iStock

Le Maroc, destination prisée pour son patrimoine culturel et ses paysages enchanteurs, attire chaque année des milliers de touristes du monde entier. Parmi eux, des personnalités politiques et des délégations officielles participent régulièrement à des événements internationaux organisés dans le royaume. Cependant, un récent séjour de la ministre israélienne des Transports, Miri Regev, à Marrakech a suscité des réactions contrastées, notamment en raison des coûts élevés associés à son hébergement dans un établissement de luxe.

Miri Regev s’est rendue au Maroc pour participer à la quatrième conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière, prévue les 18 et 19 février 2025. Cet événement, placé sous l’égide de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), réunit des représentants de divers pays pour évaluer les progrès réalisés dans le cadre du Plan Mondial pour la sécurité routière 2021-2030. Toutefois, c’est le choix de l’hébergement de la ministre et de sa délégation qui a retenu l’attention.

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Selon des informations relayées par la chaîne israélienne i24news.tv, le ministère des Transports israélien a sollicité un financement public pour couvrir les frais du séjour. La ministre, accompagnée du directeur général de son ministère, Moshe Ben Zaken, et de son assistant personnel, aurait réservé des suites dans un hôtel prestigieux de Marrakech, où les tarifs varient entre 1 200 et 3 700 euros par nuit. Le coût total du voyage est estimé à plus de 135 000 euros, une somme qui a provoqué des débats dans l’opinion publique israélienne.

Face aux critiques, le cabinet de Miri Regev a apporté des clarifications. Il a indiqué que la ministre avait été invitée aux frais du gouvernement marocain, qui avait pris en charge un forfait d’accueil incluant l’hébergement, comme pour les autres participants. Cependant, en raison de contraintes de sécurité, le gouvernement marocain aurait choisi un autre établissement pour la délégation israélienne, sans toutefois en dévoiler le nom. Le cabinet a également précisé que les questions relatives aux coûts supplémentaires de sécurité relevaient de la responsabilité du cabinet du Premier ministre, tout en niant fermement certaines allégations jugées « fausses et incorrectes ».

Cette polémique intervient dans un contexte où les dépenses publiques font l’objet d’un examen minutieux, notamment en Israël. Les citoyens et les médias sont de plus en plus attentifs à l’utilisation des fonds publics, surtout lorsqu’ils concernent des voyages officiels. Bien que la participation à des événements internationaux soit essentielle pour renforcer les relations diplomatiques et partager des expertises, les modalités pratiques de ces déplacements restent un sujet sensible.

La conférence de Marrakech, qui s’inscrit dans la lignée des éditions précédentes tenues à Moscou, Brasilia et Stockholm, représente une opportunité pour les nations de collaborer sur des enjeux cruciaux liés à la sécurité routière. Cependant, l’attention portée au séjour de Miri Regev rappelle que les décisions liées aux voyages officiels doivent être transparentes et justifiées, afin de préserver la confiance des citoyens.

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Alors que le Maroc continue de s’affirmer comme une plateforme incontournable pour les rencontres internationales, cette affaire souligne l’importance d’un équilibre entre le prestige des événements et la responsabilité financière des délégations participantes.

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