Maghreb : ce pays baisse les transferts de malades à l’étranger

Les évacuations sanitaires représentent depuis longtemps un défi majeur pour les pays en développement, où le coût des soins à l’étranger et les contraintes logistiques pèsent lourdement sur les budgets publics. La nécessité de mobiliser d’importantes ressources pour envoyer des patients vers des structures étrangères a freiné l’évolution des systèmes de santé, limitant ainsi l’investissement dans le renforcement des compétences locales et des infrastructures. Dans ce contexte, des efforts concertés commencent à porter leurs fruits, comme en témoigne l’expérience algérienne, qui propose aujourd’hui un modèle de réduction des transferts de patients tout en améliorant la prise en charge médicale sur le territoire national.

Une politique de prévention et de renforcement des capacités

Le gouvernement algérien a décidé de concentrer ses efforts sur la prévention et la réduction des interventions chirurgicales, déployant un plan structuré autour d’un ensemble d’activités et d’objectifs précis. Selon le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, ces mesures ont permis de limiter drastiquement les évacuations sanitaires, en misant sur le développement de la formation universitaire et le perfectionnement des compétences médicales locales. Ce dispositif vise à réduire la dépendance aux soins étrangers en optimisant la gestion des pathologies les plus courantes et en favorisant une approche préventive qui diminue l’apparition de complications nécessitant une intervention extérieure.

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Des pôles régionaux pour une prise en charge optimisée

Afin de rapprocher les soins des patients, des pôles de santé modernes ont été déployés dans diverses régions du pays, couvrant les zones du Sud, des Hauts-Plateaux et du Nord. Ces infrastructures, dotées d’équipements médicaux de pointe, offrent une alternative concrète aux déplacements vers les centres urbains situés au nord, facilitant ainsi un accès plus rapide et plus efficace aux soins spécialisés. En centralisant l’expertise médicale au niveau régional, ces pôles permettent d’améliorer la qualité de la prise en charge tout en réduisant les délais d’intervention, agissant comme de véritables relais de traitement sur le territoire.

Un transfert ciblé pour les cas complexes

Dans le cadre de cette stratégie, les transferts de patients à l’étranger se concentrent désormais sur un nombre limité de spécialités, réservé aux cas complexes qui ne peuvent être traités localement. Le ministre Abdelhak Saihi a précisé que cette approche vise à confiner les évacuations aux situations réellement critiques, en s’appuyant sur l’expérience reconnue des établissements nationaux dans des domaines tels que la chirurgie cardiaque pour adultes. Pour les cas difficiles, notamment en pédiatrie, l’expertise locale reste en progression, mais certains transferts restent nécessaires. Le professeur Djamel Eddine Nibouche, président de la commission médicale nationale à la CNAS, souligne que cette politique de transfert d’expertise et de technologie permet de réduire les coûts exorbitants et de renforcer progressivement l’autonomie du système de santé.

Face à ces évolutions, l’Algérie se positionne comme un exemple en matière de gestion sanitaire dans un contexte où chaque euro investi dans la prévention et l’optimisation des soins se traduit par une diminution significative des dépenses liées aux évacuations sanitaires. Ce modèle offre une réponse concrète aux défis financiers et logistiques auxquels sont confrontés les pays en développement, tout en garantissant une prise en charge de qualité pour les patients.

Une réponse

  1. Avatar de prigent
    prigent

    du racket pur et simple

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