Depuis plusieurs années, les rumeurs concernant l’acquisition de chasseurs-bombardiers russes Su-57 « Felon » par l’Algérie suscitent des discussions dans le domaine de la défense. En 2019, le site MenaDefense avait évoqué un potentiel achat de 14 appareils, avec une finalisation prévue pour 2025, une prévision qui ne s’est pas concrétisée.
La situation a évolué de manière significative en novembre dernier, lorsque Aleksandr Mikheyev, directeur de Rosoboronexport, a annoncé la signature d’une première commande de la version export Su-57E par un client non identifié. Cette annonce a été suivie en janvier par des informations faisant état d’une visite d’une délégation russe à Alger, potentiellement pour finaliser des accords de coopération militaire.
Les détails de l’accord historique
Le mystère a finalement été levé en février 2024, lorsque la télévision d’État algérienne a confirmé la commande de Su-57 « Felon« . Cette annonce s’inscrit dans un contexte de hausse significative du budget militaire algérien, qui devrait atteindre 23,85 milliards d’euros en 2025. Les premiers appareils devraient être livrés dès cette année, et des pilotes algériens suivent déjà une formation en Russie.
Cette acquisition vient renforcer une flotte aérienne déjà considérable, composée exclusivement d’appareils russes, incluant 39 MiG-29, 42 Su-24 et 70 Su-30MKA. Le Su-57 apportera des capacités significatives avec ses performances impressionnantes : une vitesse de Mach 2,42, une altitude de vol de 19 000 mètres et un rayon d’action pouvant atteindre 3 500 km.
Les enjeux stratégiques
L’engagement opérationnel du Su-57 en Ukraine a été particulièrement prudent, la Russie cherchant à préserver la réputation de son fleuron technologique. Cette précaution souligne l’importance stratégique de cet appareil, tant pour ses capacités militaires que pour son potentiel commercial à l’export, même si certaines questions persistent quant à ses véritables performances en situation de combat réel.
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