Une affaire de trafic de drogue fait actuellement beaucoup parler dans la zone du Maghreb et notamment au Maroc. De quoi s’agit-il au juste ? Avez-vous déjà entendu parler de l’affaire « Escobar du désert » ? Cette affaire serait hors normes avec l’implication de personnes dont on ne pouvait imaginer.
Selon des sources proches du dossier, c’est Lhaj Ahmed Benbrahim, un ressortissant malien qui serait à la tête de ce gigantesque réseau. L’homme en question a été arrêté en 2019 et l’enquête qui a suivi a permis d’interpeller des personnalités très connues. C’est le cas du président de la région de l’Oriental, Abdenbi Bioui, et de Saïd Naciri, président du club de football du Wydad Casablanca.
L’affaire a pris une nouvelle tournure, avec la révélation de complicités présumées au sein de l’armée marocaine. Selon des écoutes téléphoniques interceptées par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), des militaires auraient facilité l’acheminement de 200 tonnes de cannabis vers l’Algérie via la frontière orientale.
Devant la chambre criminelle de la cour d’appel de Casablanca, une vingtaine d’accusés sont actuellement jugés pour leur participation supposée à ce réseau international de trafic de drogue. L’enquête, qui a conduit à une série d’arrestations à partir d’octobre dernier, a révélé un système bien rodé exploitant la porosité des frontières maroco-algériennes pour faire transiter d’énormes quantités de stupéfiants.
Les écoutes téléphoniques des suspects ont mis en lumière un soutien logistique venant de l’intérieur même des forces de sécurité. Des militaires marocains auraient fermé les yeux sur certains passages ou facilité la traversée des cargaisons contre rémunération. Ces révélations mettent en évidence la sophistication et l’étendue du réseau, qui aurait opéré en toute discrétion jusqu’à son démantèlement partiel par les autorités.
Face à ces accusations, les autorités marocaines n’ont, pour l’heure, pas réagi officiellement sur une éventuelle implication de militaires. Toutefois, si ces soupçons venaient à être confirmés, cela pourrait entacher l’image de l’institution militaire à cause de présumées brebis galeuses.
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