Maghreb: l’augmentation du salaire minimum envisagée dans ce pays

Dinar algérien (DR)

Le salaire minimum représente un pilier fondamental des politiques sociales en Algérie, garantissant un niveau de rémunération de base aux travailleurs. Cette protection salariale, instaurée pour préserver la dignité des employés et maintenir la cohésion sociale, joue un rôle déterminant dans l’économie nationale. Elle permet notamment de réduire les inégalités salariales et d’assurer une distribution équitable des richesses, tout en servant de référence pour les négociations collectives entre employeurs et syndicats. L’actualité montre que ce mécanisme de protection sociale requiert des ajustements réguliers pour conserver son efficacité.

Une revalorisation attendue face à l’érosion du pouvoir d’achat

Face à l’augmentation constante du coût de la vie en Algérie, la question salariale revient au premier plan des préoccupations gouvernementales. Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Amar Takdjout, a confirmé le 6 février 2025 que le président Abdelmadjid Tebboune examine une hausse du salaire national minimum garanti (SNMG). Cette initiative intervient cinq ans après la dernière revalorisation de mai 2020, qui avait porté le SNMG de 18 000 à 20 000 dinars mensuels. Les économistes et syndicats alertent sur l’insuffisance de ce montant, particulièrement dans les zones urbaines où l’inflation pèse lourdement sur les dépenses quotidiennes des ménages.

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Des scénarios multiples pour une réforme complexe

Les discussions actuelles autour du SNMG révèlent des divergences sur l’ampleur de la revalorisation nécessaire. L’hypothèse d’une hausse à 30 000 dinars mensuels émerge comme une solution pour répondre aux besoins des travailleurs. Cette proposition tient compte de la hausse notable des prix des produits de base et vise à rétablir le pouvoir d’achat des ménages. Certains acteurs économiques préconisent une mise en œuvre progressive de cette augmentation pour permettre aux entreprises de s’adapter et limiter les risques inflationnistes. L’UGTA, sans se prononcer sur un montant précis, souligne la nécessité d’une revalorisation substantielle pour faire face aux réalités économiques actuelles.

L’avenir de la jeunesse en jeu

L’évolution du salaire minimum en Algérie revêt une importance particulière pour la jeune génération qui entre sur le marché du travail. Avec un taux de chômage des jeunes particulièrement élevé, la revalorisation du SNMG pourrait encourager l’emploi formel et réduire l’attrait du secteur informel. Les jeunes diplômés, notamment, voient dans cette réforme un signal fort pour leur insertion professionnelle et leur maintien dans le pays, alors que la question de l’émigration des compétences reste prégnante. Toutefois, une hausse trop brutale pourrait fragiliser les petites et moyennes entreprises, principales pourvoyeuses d’emplois, et paradoxalement freiner les embauches des jeunes actifs.

Une réponse

  1. Avatar de Ali André Meceli
    Ali André Meceli

    J’espère que ça va attirer tous les mendiants qui quémande le RSA CAF HLM AME AIDE SOCIALE CMU etc etc etc à Mama França 😉

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