Meta amorce un virage stratégique en explorant le domaine des robots humanoïdes, un secteur en pleine expansion où se positionnent déjà des acteurs majeurs comme Tesla et Google. L’entreprise ambitionne de mettre à profit son expertise en intelligence artificielle pour développer des systèmes capables d’interagir avec le monde physique. Si Meta ne prévoit pas, pour l’instant, de concevoir ses propres robots, elle souhaite imposer son modèle d’intelligence artificielle, Llama, aux futures plateformes robotiques.
Cette initiative est portée par Reality Labs, le laboratoire de recherche de Meta, qui va prochainement intégrer une division dédiée aux humanoïdes intelligents. Selon une note interne consultée par Reuters, cette nouvelle orientation vise à renforcer la valeur de Meta AI et à compléter les programmes de réalité augmentée de l’entreprise. L’objectif est d’offrir des solutions logicielles avancées pouvant être intégrées par d’autres fabricants de robots.
L’essor des robots humanoïdes s’appuie sur les progrès rapides des modèles d’intelligence artificielle, désormais capables de traiter des tâches complexes et de s’adapter à des environnements variés. Des entreprises technologiques investissent massivement dans ce domaine, à l’image de Tesla, qui prévoit de commercialiser son robot Optimus en 2026, ou encore de Google, qui a récemment soutenu financièrement la start-up Apptronik dans le développement d’Apollo, un robot destiné aux entrepôts logistiques.
Le PDG de Nvidia, Jensen Huang, a récemment évoqué lors du CES de Las Vegas la perspective d’un « moment ChatGPT » pour la robotique générale, mettant en avant l’accélération des avancées technologiques dans le secteur. Cette déclaration illustre l’engouement des géants de la tech pour les humanoïdes, perçus comme une évolution logique de l’intelligence artificielle appliquée au quotidien.
En se positionnant sur ce marché, Meta cherche avant tout à valoriser son expertise logicielle plutôt qu’à concurrencer directement les constructeurs de robots. Cette approche pourrait lui permettre d’imposer ses solutions d’intelligence artificielle comme un standard dans l’écosystème des humanoïdes. L’entreprise devra néanmoins faire face à une concurrence féroce, portée par des groupes déjà bien avancés dans leurs développements. Le défi consistera à démontrer que l’intégration de Llama peut apporter une réelle plus-value aux plateformes robotiques existantes et émergentes.
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