L’exploitation des ressources minières en Afrique requiert des infrastructures de transport massives et efficientes. Les pays dotés d’importantes réserves développent des réseaux ferroviaires adaptés au transport de minerais, combinant robustesse technique et capacité logistique. Ces infrastructures permettent d’acheminer les matières premières des sites d’extraction vers les zones de transformation ou d’exportation, générant ainsi une véritable chaîne de valeur économique.
Un titan ferroviaire dans le désert algérien
L’Algérie franchit une étape décisive dans le développement de son secteur minier avec le lancement d’un projet ferroviaire exceptionnel. La construction d’une ligne de 950 kilomètres, initiée en novembre 2023, reliera le gisement de fer de Gara Djebilet à la ville de Béchar. Cette infrastructure accueillera un train aux dimensions spectaculaires : 2,2 kilomètres de long, composé de 177 wagons. Ce convoi se classera comme le deuxième plus long au monde.
La Société Nationale des Transports Ferroviaires (SNTF) prépare une transformation majeure de ses opérations. Son directeur général, Adj Bouaouni, annonce un investissement de 3,5 milliards de dollars pour moderniser la flotte et les équipements. La société vise également une hausse substantielle du fret, passant de 6 millions de tonnes en 2024 à 100 millions de tonnes à l’horizon 2040.
Un défi humain et technique
La gestion de ces nouvelles infrastructures nécessite une expertise pointue. La SNTF lance une campagne de recrutement ciblée dans les régions du Sud, privilégiant la formation d’un personnel qualifié en maintenance ferroviaire. Cette stratégie accompagne le développement d’un second projet d’envergure : une ligne de 450 kilomètres reliant Djebel Onk à Tébessa et Annaba pour le transport du phosphate. Ces initiatives exigent la création de centres de maintenance spécialisés et le développement de compétences techniques spécifiques aux conditions désertiques.
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