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Nouvelle république au Bénin : La Cour rejette le recours de Lagnidé

La Cour constitutionnelle du Bénin a déclaré irrecevable le recours introduit par l’ancien ministre Christian Lagnidé. Celui-ci sollicitait l’avis de la juridiction sur plusieurs questions constitutionnelles découlant de la réforme de 2019, notamment l’éventuelle éligibilité du président Patrice Talon à l’élection de 2026. Dans sa décision rendue ce jeudi 6 février, la Cour a considéré que la demande de Christian Lagnidé ne relevait pas de ses compétences telles que définies par l’article 127 de la loi organique la régissant. Cet article limite la saisine de la Cour aux cas de violation des droits humains ou au contrôle de constitutionnalité des lois, excluant ainsi toute demande d’avis consultatif.

Les principaux points soulevés par Christian Lagnidé

L’ancien ministre fondait son recours sur quatre axes majeurs. Tout d’abord, il estimait que la révision constitutionnelle de 2019, qui a introduit notamment l’élection conjointe d’un président et d’un vice-président, ainsi que la modification du calendrier électoral, marquait l’entrée du Bénin dans une nouvelle République. Il arguait que ces changements structurels de l’organisation institutionnelle justifiaient une clarification constitutionnelle.

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Ensuite, il remettait en question l’inéligibilité de l’actuel chef de l’État à un nouveau mandat en 2026, estimant que la réforme de 2019 pouvait lui ouvrir la voie à une nouvelle candidature. Son troisième point d’argumentation s’appuyait sur son expérience politique aux côtés de l’ancien président Mathieu Kérékou et sa participation à plusieurs élections présidentielles. Il considérait que ses observations et analyses historiques justifiaient son interpellation de la Cour. Enfin, il plaidait pour une clarification juridique afin de préserver la transparence institutionnelle et désamorcer toute ambiguïté susceptible d’engendrer des controverses futures.

La position du rapporteur

Le rapporteur de la Cour a souligné que la requête de Christian Lagnidé relevait davantage d’une demande d’avis que d’un véritable recours constitutionnel. Conformément aux dispositions en vigueur, la Cour ne pouvant statuer que sur la constitutionnalité des lois ou sur des violations des droits fondamentaux, elle ne pouvait pas répondre à sa demande. En conséquence, la haute juridiction a rejeté le recours, confirmant ainsi l’impossibilité pour un citoyen de solliciter un avis d’interprétation des textes fondamentaux hors des cadres prévus par la loi. (Rejoignez la famille des abonnés de la chaîne WhatsApp de La Nouvelle Tribune en cliquant sur le lien https://whatsapp.com/channel/0029VaCgIOFL2ATyQ6GSS91x)

5 réponses

  1. Avatar de Lire la Loi
    Lire la Loi

    Article 2 de la loi 2019-40 portant révision de la loi n° 90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin :

    « La présente loi constitutionnelle portant révision de la Constitution, n’établit pas une nouvelle Constitution. »

    Même pas besoin d’être juriste. 10 secondes de lecture de niveau primaire pour comprendre.

  2. Avatar de Sonagnon
    Sonagnon

    La cour dans sa décision a dit le droit, et en conformité à ses attributions.
    Pour être un acteur politique respecté, il faut disposer d’un minimum capacité à comprendre les textes. Cette saisine n’était pas nécessaire.

    Ce débat est tranché, à moins qu’un tripatouillage de la constitution se fasse. Ce qui me paraît impossible dans les conditions actuelles.

    Toutefois, pour assurer la sérénité dans le débat politique, il serait judicieux de pondre une loi pour réprimer les vendeurs d’illusions et autres apprentis sorciers comme Bertin Coovi et d’autres qui vont ouvertement à l’encontre des principes fondateurs de notre République. À défaut de les garder dans un assile de déréglé mental.

    1. Avatar de Sonagnon
      Sonagnon

      Lire: un asile

  3. Avatar de Charles Pasqua
    Charles Pasqua

    Comment pouvait -il en être autrement. Nous l’avions souligné ici en renvoyant monsieur Lagnide à la lecture ou la relecture de notre constitution révisée. Les sages de la cour constitutionnelle viennent de confirmer nos attributs de juriste praticien du droit .

    1. Avatar de Aziz le sultan
      Aziz le sultan

      Un crétin..fini.. praticien de droits
      Il faut repasser d abord. ta capa.. puisse incapable d avoir le bac

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