Elon Musk, milliardaire américain à la tête de sociétés comme Tesla et SpaceX, est une figure incontournable de l’actualité internationale. Ces dernières semaines, il a notamment fait parler de lui pour son soutien au candidat Donald Trump, récemment déclaré vainqueur des élections américaines. Ce dernier lui a confié une mission clé : piloter une commission dédiée à l’efficacité gouvernementale, avec pour objectif de réduire les dépenses fédérales. Cette initiative a visiblement inspiré Amir Reza-Tofighi, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) en France, qui propose une approche similaire pour rationaliser les dépenses publiques dans l’Hexagone.
Dans une interview accordée au Journal du Dimanche, Amir Reza-Tofighi a plaidé pour la création d’une commission composée d’entrepreneurs chargée de réduire drastiquement les dépenses publiques sans compromettre la qualité des services. « Je ne suis pas particulièrement fan des États-Unis, mais ils ont compris une chose : mettre un entrepreneur à la tête d’un plan de réduction des dépenses n’est pas idiot », a-t-il déclaré, en référence à l’expérience américaine menée par Elon Musk.
Aux États-Unis, Musk dirige le « Department of government efficiency » (DOGE), une structure controversée dont la mission est de rationaliser les budgets fédéraux. Ses actions, notamment le démantèlement de l’agence humanitaire USAID, ont suscité de vives critiques et des poursuites judiciaires. Malgré les polémiques, cette approche a visiblement séduit le patron de la CPME, qui y voit une source d’inspiration pour la France.
Toutefois, Amir Reza-Tofighi insiste sur le fait que sa proposition ne serait pas une simple copie du modèle américain. Il parle plutôt d’une « French solution », adaptée au contexte national. Le gouvernement français, sous l’impulsion de François Bayrou, a déjà engagé des mesures pour réduire le déficit public, avec un objectif de 5,4 % du PIB d’ici 2025. Cependant, le président de la CPME critique certaines décisions budgétaires, notamment la hausse des charges et la baisse du crédit d’impôt innovation, qu’il juge néfastes pour les petites entreprises.
Selon lui, une commission pilotée par des entrepreneurs pourrait apporter une expertise concrète pour identifier des économies sans sacrifier la compétitivité des entreprises. Il craint en effet que les mesures actuelles ne poussent certaines structures à fermer ou à délocaliser, fragilisant ainsi l’économie française. L’idée de s’inspirer de l’expérience d’Elon Musk, bien que séduisante sur le papier, soulève des questions sur son applicabilité en France. Les différences structurelles entre les deux pays, ainsi que les réactions contrastées aux actions du milliardaire américain, montrent que le débat sur la réduction des dépenses publiques reste complexe et polarisé.
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