Entre 2021 et 2024, les manifestations politiques violentes au Sénégal ont provoqué des pertes humaines et des blessures, principalement parmi les manifestants et les forces de sécurité. Ces événements ont été déclenchés par des vagues de contestation, dont la plus marquante fut en mars 2021, suite à l’arrestation du leader de l’opposition Ousmane Sonko. D’autres manifestations ont eu lieu en 2022 et en 2023, et les répressions violentes ont été largement critiquées. Face à l’ampleur de ces violences, les familles des victimes ont longtemps demandé des réparations. Après plusieurs mois de pression, le gouvernement a annoncé une aide aux familles des 79 personnes décédées lors de ces manifestations. Cette décision a été perçue comme une avancée importante dans le processus d’indemnisation, bien que le gouvernement insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une réparation, mais d’une aide d’assistance immédiate.
La ministre de la Famille, Maïmouna Dieye, a précisé que les dix millions FCFA alloués à chaque famille des victimes ne sont pas une indemnisation. Cette aide financière, selon elle, est une mesure provisoire en attendant l’établissement de mécanismes plus larges et structurés pour gérer les préjudices subis. L’objectif est de fournir un soutien immédiat aux familles touchées, mais la ministre a souligné que des solutions de réparation plus approfondies seraient envisagées dans le futur. En attendant, le gouvernement réaffirme son engagement à protéger les droits humains tout en respectant le processus de justice.
En plus de l’aide financière, des mesures ont été mises en place pour accompagner les ex-prisonniers, au nombre de 2 172, emprisonnés à la suite des manifestations. Chacun d’eux bénéficiera d’une aide de 500 000 francs CFA, ainsi que d’une prise en charge médicale pour soigner les blessures subies pendant leur incarcération. Ces mesures sont aussi considérées comme une forme d’assistance. Parallèlement, une commission de réparation sera mise en place pour évaluer les préjudices subis par les victimes et déterminer des indemnités appropriées. Cette commission comprendra des experts, des représentants d’institutions publiques et, potentiellement, des membres d’organisations de défense des droits humains.
Entre 2021 et 2024, le Sénégal a connu plusieurs vagues de contestation marquées par des tensions politiques et sociales. L’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko en 2021 a déclenché de violentes manifestations. La question d’une possible troisième candidature du président Macky Sall a également suscité des protestations. En 2022, la flambée des prix a provoqué des mobilisations contre la vie chère. L’année 2023 a été marquée par des émeutes liées aux arrestations d’opposants. Enfin, les grèves étudiantes et les tensions autour de l’élection présidentielle de 2024 ont alimenté un climat d’instabilité persistante.
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