Invité de l’émission « De vous à nous » sur Peace FM, ce dimanche 9 février 2025, Urbain AMEGBEDJI, Directeur Général de l’Agence nationale pour l’Emploi (AnpE) et membre de la Direction Exécutive Nationale du parti Union Progressiste Le Renouveau (UPR), s’est exprimé sur plusieurs sujets d’actualité politique au Bénin. Il a notamment réagi aux propos récents d’Adrien Houngbédji et au verdict du procès impliquant Olivier Boko et Oswald Homéky.
Lors de la cérémonie de présentation des vœux du Parti du Renouveau Démocratique (PRD), le dimanche 2 février, Adrien Houngbédji a exprimé ses inquiétudes quant à certaines lois jugées « liberticides » et à l’exclusion de certaines figures politiques du débat national. Il a notamment insisté sur l’importance des principes d’équité et de justice, mettant en exergue ce qu’il considère comme une situation de marginalisation au sein du paysage politique béninois.
En réaction, Urbain AMEGBEDJI a tenu à relativiser ces déclarations, tout en appelant à une gestion interne des différences. « Nous aurions souhaité qu’un sage de son rang puisse exprimer ses difficultés autrement, afin que tout puisse se régler en famille », a-t-il déclaré. Il reconnaît cependant l’existence de tensions au sein de l’UPR, tout en insistant sur la volonté du parti de les surmonter par le dialogue et la cohésion. Il a rappelé que la fusion entre le PRD et l’UPR, bien que bénéfique, pouvait naturellement générer des désaccords internes, qu’il considère comme normaux au sein de toute organisation politique. « Dans une famille, il y a toujours des distinctions, mais l’essentiel est de savoir les gérer », a-t-il souligné.
« C’est avec beaucoup de douleur »
L’émission a également été l’occasion d’évoquer le verdict du procès d’Olivier Boko, Oswald Homéky et Rock Nieri, condamnés à 20 ans de prison et à une amende de 4,5 milliards de francs CFA. Urbain AMEGBEDJI n’a pas caché sa déception face à cette affaire impliquant des personnalités proches du pouvoir. « C’est avec beaucoup de douleur et de déception que nous avons suivi ce procès. Ce qui s’est passé est regrettable », a-t-il affirmé.
Tout en reconnaissant que certaines révélations du procès ont dissipé ses propres doutes, il a condamné fermement les faits reprochés aux accusés. « Nous ne pouvons pas imaginer que pour la conquête du pouvoir, on en arrive à remettre en cause l’ordre constitutionnel. C’est condamnable », a-t-il martelé. Il a ajouté que cette situation affecte non seulement la confiance au sein de la classe politique, mais également la perception du public sur l’intégrité des dirigeants. « Quand on voit des amis proches impliqués dans une telle affaire, c’est un choc. Nous devons en tirer les leçons pour l’avenir », a-t-il déclaré.
AMEGBEDJI a par ailleurs insisté sur la nécessité de renforcer l’état de droit et de veiller à ce que de telles dérives ne se reproduisent plus. « La justice a joué son rôle, et nous devons en tant que responsables politiques nous assurer que les principes d’éthique et de responsabilité prévalent dans nos actions », a-t-il conclu.
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