Croissance au Maghreb: bonne nouvelle pour ce pays

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La croissance économique représente un moteur essentiel du développement d’un pays, permettant l’amélioration du niveau de vie de sa population, la création d’emplois et la réduction de la pauvreté. Elle favorise les investissements dans les infrastructures, l’éducation et la santé, tout en renforçant la stabilité sociale et politique. Pour les économies émergentes comme celles du Maghreb, une croissance soutenue constitue un levier fondamental pour réduire les inégalités territoriales, attirer les investissements étrangers et accroître la résilience face aux chocs extérieurs. La Tunisie, confrontée à des défis économiques majeurs depuis plusieurs années, montre aujourd’hui des signes encourageants de reprise économique.

Amélioration des indicateurs macroéconomiques

Les données récentes révèlent une nette amélioration de la balance commerciale tunisienne. Le déficit du compte courant a reculé à 1,6% du produit intérieur brut, une performance attribuable à deux facteurs complémentaires : la diminution des importations et l’augmentation des exportations. Ce dernier point mérite d’être souligné, car il témoigne d’un dynamisme retrouvé dans plusieurs secteurs stratégiques, notamment les produits mécaniques, électriques ainsi que l’huile d’olive, dont les ventes à l’international ont connu une hausse significative.

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Cette évolution positive se reflète également dans la stabilité des réserves de change, maintenues à 25 milliards de dollars. Ce montant offre une couverture de 3,7 mois d’importations, constituant ainsi un matelas financier appréciable face aux aléas économiques mondiaux. Sur le front de l’inflation, les progrès sont notables avec un taux ramené à 7,1% en 2024, alors qu’il atteignait 9,5% en 2023. Cette décélération des prix soulage progressivement le pouvoir d’achat des ménages tunisiens.

Perspectives de développement à moyen terme

Les prévisions établies par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) dessinent une trajectoire ascendante pour l’économie tunisienne. Après une croissance estimée à 1,2% en 2024, l’institution financière anticipe une accélération à 1,8% en 2025, puis à 2,2% en 2026. Cette progression graduelle repose sur plusieurs piliers complémentaires : l’assainissement des finances publiques, l’expansion continue des exportations et l’augmentation des recettes touristiques.

Les efforts budgétaires commencent à porter leurs fruits avec un déficit qui devrait se contracter à 6,3% du PIB en 2025, avec une cible de 5,5% fixée pour les années suivantes. Quant à la dette publique, bien que toujours conséquente à 82,2% du PIB, elle devrait amorcer un repli à 80,5% en 2025. Cette trajectoire vertueuse pourrait toutefois être freinée par la persistance d’un chômage élevé, légèrement remonté à 16%, qui demeure l’un des principaux défis socio-économiques du pays.

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