L’Economist Intelligence Unit a récemment publié son rapport annuel sur l’indice de démocratie pour 2024, plaçant le Maroc dans une position significative sur l’échiquier international. Classé 91e sur 167 pays, le royaume se distingue comme un acteur notable dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), se hissant à la deuxième place derrière Israël.
Le système politique marocain est qualifié de « régime hybride » avec un score global de 4.97 sur 10. Cette évaluation traduit une légère progression par rapport à l’année précédente, témoignant d’une évolution politique mesurée, mais constante, ce qui permet au Royaume de particulièrement bien se positionner dans l’indice mondial. Une vraie reconnaissance, donc.
Méthode et critères d’évaluation
L’indice de démocratie repose sur cinq catégories fondamentales : le processus électoral, le pluralisme politique, le fonctionnement gouvernemental, la culture politique et les libertés civiles. Le Maroc présente des performances moyennes, reflétant un processus de démocratisation progressif et des réformes partielles engagées au cours des deux dernières décennies.
Dans le détail, le pays obtient 5,25/10 pour le processus électoral, avec des élections législatives considérées comme relativement libres et équitables. Néanmoins, l’influence monarchique dans l’approbation des candidats reste perceptible, nuançant l’indépendance du processus électoral.
Perspectives et défis démocratiques
La catégorie du fonctionnement gouvernemental, avec un score de 4,29, accuse un léger recul par rapport à 2022, principalement en raison de problèmes de transparence. Les scores de participation politique (5,56), de culture politique (5,63) et de libertés civiles (4,12) mettent en lumière à la fois les progrès accomplis et les défis persistants dans la construction démocratique marocaine. Malgré tout, les choses avancent, évoluent et le Maroc s’impose comme étant l’une des démocraties les plus importantes au Maghreb.
Laisser un commentaire