Les ressources énergétiques représentent un enjeu stratégique majeur pour de nombreux pays, et le secteur gazier occupe une place prépondérante dans ce domaine. Au Maghreb, et plus particulièrement au Maroc, l’industrie énergétique connaît actuellement un dynamisme prometteur, avec le lancement de nouvelles campagnes d’exploration qui pourraient redessiner le paysage énergétique régional.
La compagnie britannique Predator Oil a récemment engagé des opérations significatives dans la région de Tendrara, marquant une étape importante dans la prospection gazière. Le 3 mars, les équipes ont initié le forage du puits MOU-5, une opération stratégique supervisée personnellement par Paul Griffiths, directeur général de l’entreprise.
L’ambition de ce projet dépasse la simple extraction de gaz naturel. Les ingénieurs visent également l’exploration d’une ressource à forte valeur ajoutée : l’hélium. Cette substance, dont le prix au marché est environ 20 fois supérieur à celui du gaz, représente un potentiel économique considérable. Selon les estimations de Paul Griffiths, le puits MOU-5 pourrait générer jusqu’à 2,9 millions de dollars de revenus provenant uniquement de l’hélium.
Les perspectives techniques sont également prometteuses. Les tests en cours visent à déterminer précisément la capacité de production du puits, avec des estimations préliminaires suggérant plusieurs trillions de pieds cubes de gaz. Un atout supplémentaire réside dans la proximité du gazoduc Maghreb-Europe, distant de seulement 2,5 kilomètres, ce qui faciliterait potentiellement l’acheminement des ressources.
La stratégie de Predator Oil s’articule autour d’une approche pragmatique. L’entreprise envisage un réaménagement de ses actifs gaziers à Guercif, conditionnant tout désengagement à l’obtention de débits commercialement viables sur le puits MOU-5. Après cette campagne, les équipes prévoient de reporter leur attention sur le puits MOU-3, avec l’objectif d’obtenir une concession d’exploitation à grande échelle.
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