L’Europe victime collatérale après la sanction de Trump contre le Canada et le Mexique

© JOE RAEDLE/GETTY IMAGES

Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche marque un tournant dans les relations commerciales internationales. Après son installation le 20 janvier dernier, le président américain n’a pas tardé à mettre en œuvre sa politique protectionniste en imposant des droits de douane drastiques sur les importations provenant des principaux partenaires économiques des États-Unis. Cette nouvelle guerre commerciale, officialisée mardi dernier, ébranle non seulement les pays directement visés, mais provoque également de fortes secousses sur les marchés financiers européens, transformant le vieux continent en victime indirecte de cette offensive tarifaire américaine.

Un choc économique sans précédent depuis l’après-guerre

Les mesures annoncées par l’administration Trump représentent un bouleversement majeur dans l’ordre commercial mondial établi depuis des décennies. Les importations canadiennes et mexicaines sont désormais soumises à une taxation de 25%, avec une exception pour les hydrocarbures canadiens qui subissent une taxe de 10%. La Chine n’est pas épargnée, voyant ses droits de douane passer de 10% à 20%. Ces niveaux de taxation constituent les plus élevés depuis la fin des années 1940.

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Face à cette offensive commerciale, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a réagi avec une inhabituelle virulence diplomatique : « Donald, même si tu es quelqu’un d’intelligent, c’est vraiment stupide ce que tu fais », a-t-il déclaré, illustrant la tension croissante entre les deux pays voisins traditionnellement alliés.

Les marchés européens en première ligne des dommages collatéraux

L’impact de cette guerre commerciale dépasse largement les frontières nord-américaines. Les places boursières européennes subissent de plein fouet les conséquences de cette nouvelle politique tarifaire américaine. La Bourse de Francfort a particulièrement souffert avec une chute vertigineuse de 3,54%, tandis que Paris et Londres ont également plongé respectivement de 1,85% et 1,27%. Cette réaction immédiate des marchés financiers européens traduit l’inquiétude des investisseurs face aux répercussions potentielles sur l’économie mondiale.

Les analystes économiques craignent que cette escalade protectionniste ne déclenche un effet domino, poussant les pays ciblés à adopter des mesures de rétorsion qui pourraient affecter les exportations européennes. L’Union européenne se retrouve ainsi indirectement pénalisée par un conflit commercial dont elle n’est pourtant pas la cible initiale, ravivant les craintes d’un ralentissement économique global qui toucherait particulièrement les économies exportatrices du continent.

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