Les ports secs représentent une alternative aux ports maritimes traditionnels et jouent un rôle clé dans le commerce international. En permettant de décongestionner les infrastructures portuaires côtières, ils optimisent la logistique des échanges et réduisent les coûts de transport. Leur implantation dans les zones intérieures favorise également le développement économique régional en améliorant l’accès aux services de dédouanement et de stockage. Dans cette dynamique, un port sec vient d’être relancé au Maghreb, renforçant ainsi les capacités logistiques du pays.
Le port sec de Tixter, situé dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj, a officiellement repris ses activités lors d’une cérémonie marquée par une forte présence gouvernementale. Trois ministres étaient mobilisés pour cet événement : Saïd Sayoud, ministre des Transports, Mohamed Boukhari, ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, et Tayeb Zitouni, ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national. Également présents, le Directeur général des Douanes, le général-major Abdelhafid Bakhouche, ainsi que le wali de Bordj Bou Arréridj, Kamel Nouicer. Cette réouverture traduit la volonté des autorités de moderniser les infrastructures logistiques du pays et d’accompagner les opérateurs économiques dans leurs échanges commerciaux.
Ce site stratégique, relié aux ports de Béjaïa, Alger et Skikda via le rail et l’autoroute Est-Ouest, constitue un levier important pour le commerce extérieur. Grâce à ses 20 hectares, dont 16 sont exploités, il peut accueillir jusqu’à 7 000 conteneurs et diverses marchandises. Son exploitation devrait permettre de fluidifier le transport des marchandises, de réduire les délais d’acheminement et d’offrir aux entreprises un accès facilité aux marchés internationaux. Pour les exportateurs des Hauts-Plateaux, cette infrastructure représente une opportunité pour diminuer les coûts logistiques et stimuler la compétitivité de leurs produits sur le marché mondial.
La réactivation de ce port sec s’inscrit dans une politique plus large de relance des infrastructures logistiques en Algérie. Lors de son intervention, le ministre des Transports a insisté sur le fait que cette réouverture s’aligne sur les directives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, visant à renforcer le rôle des ports secs dans le commerce national et international. Il a également précisé que d’autres infrastructures similaires seront progressivement remises en service à travers le pays afin d’améliorer la connectivité entre les différentes régions et d’optimiser la chaîne logistique.
Pour Mohamed Boukhari, ministre du Commerce extérieur, cette initiative contribuera également à réduire la surcharge des ports maritimes et à limiter les coûts engendrés par la présence prolongée des navires en rade. Il a souligné que Bordj Bou Arréridj est désormais un pôle logistique stratégique, bénéficiant aux wilayas environnantes et renforçant ainsi l’attractivité économique de toute la région.
Au-delà des bénéfices économiques, cette infrastructure se distingue par son ambition de devenir un centre logistique majeur fonctionnant en continu. Le port sec de Tixter ne se limite pas au transport de conteneurs, mais prévoit une diversification de ses activités afin d’intégrer une large gamme de marchandises. Son potentiel de développement repose également sur l’implication des différents acteurs du secteur, notamment les douanes, les entreprises de transport et les exportateurs.
En marge de l’événement, les officiels ont supervisé plusieurs opérations illustrant le dynamisme du site, notamment le déchargement d’un train de conteneurs en provenance du port de Béjaïa et le lancement d’une cargaison d’équipements électroménagers à destination de la Tunisie, la Jordanie et le Yémen. Ces initiatives témoignent de la montée en puissance du port sec de Tixter comme maillon essentiel du dispositif logistique algérien.
Avec cette réouverture, l’Algérie franchit une nouvelle étape dans sa stratégie de modernisation du transport et de facilitation des échanges. En redonnant vie à cette infrastructure, le gouvernement entend faire du pays un acteur incontournable du commerce régional, tout en stimulant le développement économique des territoires intérieurs.
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