À l’approche du Ramadan, période de forte consommation et de dépenses accrues pour les ménages sénégalais, le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé une série de mesures destinées à soutenir l’économie locale et à garantir un approvisionnement fluide des produits alimentaires. Conscient des tensions qui pèsent sur les circuits de commercialisation, il entend faciliter l’écoulement des récoltes agricoles et soulager les familles confrontées à la hausse des prix.
Le Ramadan, moment de partage et de spiritualité, est aussi une période de dépenses importantes pour les Sénégalais. L’achat de denrées alimentaires de base, de produits maraîchers et de céréales connaît une hausse significative, entraînant parfois des difficultés d’accès pour certaines familles. Cette année, le gouvernement veut anticiper les difficultés en mettant en place un plan de soutien aux producteurs agricoles, souvent confrontés à des stocks en souffrance en raison de circuits de distribution défaillants.
Lors du Conseil des ministres, Ousmane Sonko a pointé du doigt les dysfonctionnements dans la commercialisation des produits agricoles, notamment l’arachide, les produits horticoles et le maïs. Pour y remédier, il a instruit les ministères concernés (Agriculture, Finances et Commerce) de soumettre, d’ici le 24 mars 2025, des propositions concrètes visant à fluidifier les échanges et garantir aux producteurs un écoulement optimal de leurs récoltes.
L’objectif est double : éviter que les agriculteurs subissent des pertes économiques en raison d’un marché saturé et permettre aux consommateurs d’accéder aux denrées essentielles à des prix raisonnables pendant le Ramadan.
Outre la question de la commercialisation, le Premier ministre a également mis l’accent sur la nécessité de surveiller l’évolution des prix sur les marchés. L’envolée des coûts des denrées de base, souvent observée en période de Ramadan, pèse lourdement sur le pouvoir d’achat des Sénégalais. Une régulation plus stricte et des mesures de contrôle devraient être mises en place pour éviter les spéculations excessives et garantir une stabilité des prix.
Dans cette optique, des concertations avec les acteurs économiques, notamment les commerçants et les producteurs, pourraient être initiées afin de fixer des prix raisonnables et éviter des pénuries artificielles. Ces mesures annoncées par Ousmane Sonko s’inscrivent dans une volonté plus large de son gouvernement d’adopter une politique économique axée sur la souveraineté alimentaire et la protection des couches vulnérables. En facilitant l’écoulement des productions locales, il vise à réduire la dépendance aux importations et à favoriser une meilleure redistribution des richesses au sein du pays.
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